Le téléphone pleure (Devil May Cry, PS3)

« Salut c’est Dante. Souviens toi, on s’était vu à la GamesCom 2012 et tu ne m’as jamais rappelé. Pourtant on s’était bien amusé, non? » C’est vrai, ce DMC: Devil May Cry m’avait fait une très bonne impression lors de sa présentation à la GamesCom et depuis… j’avoue qu’il m’était complétement sorti de la tête. Le voir débarquer fut donc une excellente surprise. Il est l’heure de voir si cette aventure d’un jour à Cologne peut devenir une histoire à plus long terme.

Une fois n’est pas coutume, commençons par la musique: Merci, un grand MERCI! Enfin du metal dans un jeu vidéo! Je n’avais plus ressenti cette puissance depuis Prince of Persia 2 – L’âme du guerrier dans lequel le « I stand alone » de Godsmack venait souligner les apparitions du monstrueux Dahaka. Ici, la bande originale est signée par le groupe norvégien Combichrist qui a su apporter une force et un dynamisme aux scènes d’actions.

Paysage envoutant des limbes

Une patte graphique et un style très particulier, mes yeux aiment!

Ce reboot de la saga Devil May Cry avait fait couler beaucoup d’encre avant même sa sortie mais ce beat’em all impose, au final, un univers visuel séduisant. On y incarne le jeune Dante, tête à claques de son état, qui va se découvrir un destin lié au monde des anges et des démons. Rarement l’expression « défaire ses ennemis » n’aura autant pris son sens puisque nous aurons tout loisir de hacher menu le bestiaire démoniaque à l’aide d’épée, faux, hache, etc. La prise en main se fait rapidement et les combos sont plutôt faciles à enchainer. La jouabilité souffre un peu de phases de sauts poussifs et de changements de cibles intempestifs en plein combat mais le tout reste très fluide. Une mention spéciale à la justification du double saut: le menu explique que Dante fait apparaître une plateforme démoniaque (sic) pour se propulser plus haut… auto-dérision à peine masquée.

On peut sentir quelques inspirations de Matrix ou Constantine dans le scénario qui se laisse suivre avec plaisir et c’est définitivement l’ambiance glauque, crade, voir vulgaire de ce titre qui en fait sa force. Bien sûr, Dante énerve, avec ses petits airs minauds mais quel plaisir de le détester! Cela ne fait que renforcer son caractère et représente la pièce centrale de cette toile colorée.

Dante en plein combat épique

Oui, Dante est un poseur. Plus les combos sont impressionnants, plus ils rapportent de points.

 

Je vais donc rappeler, ce Mr. Dante, lui dire que je regrette cette période de silence et que je ne le quitterai plus jamais…. « Allô? Lara Croft?… Ah oui ,je me souviens de vous… »

Note: 9 prince des ténèbres sur 10

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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