Jeu de marin, jeu pas vilain [A Fisherman’s Tale, PSVR]

Comme ARTE est un vecteur de communication bien identifié des cultures underground, il parait normal qu’ils abordent ainsi et aussi, le pan des jeux vidéo. Après avoir traité le sujet de manière bien plus cohérente que la plupart des autres médias traditionnels, voilà que la chaîne se met aussi à produire ses propres titres. A Fisherman’s Tale en est le premier exemple en réalité virtuelle.

Alors pour pouvoir en profiter, il faut commencer par récupérer le casque VR à la cave et rebrancher ses multiples câbles. Attention également à ne pas oublier les PSMove, sinon pas possible de débuter l’expérience. Déjà essayé à la Gamescom, A Fisherman’s Tale est un jeu d’énigmes qui s’approche quelque part d’une escape room. Certains objets sont manipulables et il s’agit de les utiliser avec le décor pour pouvoir sortir de la pièce. On incarne un gardien de phare qui doit absolument trouver comment le rallumer, sous peine qu’un navire de pêche s’abîme en mer.

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Les manipulations du décor sont variées.

Mais qui dit ARTE, dit aussi traitement subtil de l’information. C’est donc le concept de « mise en abîme » qui anime cette quête halieutique*. Sur la table devant soi, il y a une maquette du phare. En en retirant le toit, on découvre alors une version minuscule du gardien à l’intérieur. On va ainsi pouvoir jouer avec la taille des objets en les faisant passer d’un côté ou de l’autre du modèle réduit. J’ai besoin d’une clé? Je peux la récupérer en me penchant dans la miniature, puis en la jetant par la fenêtre celle-ci va apparaît agrandie. L’idée fonctionne impeccablement bien et la succession d’énigmes à disposition demande souvent de se gratter la matière grise un moment.

 

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Bien entendu, je vous conseille avant tout de désactiver les indices. On fait bosser son cerveau, hop hop.

Malheureusement, on se heurte aux traditionnels écueils de la VR. Si celle-ci aide clairement à l’immersion visuelle (surtout avec cette constante impression de géant/minuscule), j’ai pesté quelques fois contre des objets qui tombaient de la main du personnage après être entrés en collision avec un décor trop proche. De la même manière, si les opérations manuelles représentent un plus, la gestion des boutons conduit plutôt à rompre l’immersion. De plus, comme c’est souvent le cas, l’aventure se termine assez rapidement. Comptez quatre heures environ avant de découvrir le destin du gardien de phare.

 

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C’est une métaphore?

Vous avez un casque VR et n’avez pas grand-chose à vous projeter dans les mirettes? N’hésitez pas et claquez les 18 CHF pour accéder à A Fisherman’s Tale, vous ne le regretterez pas. Un traitement intelligent du média, sur fond de quête existentielle, qui mérite qu’on y accorde une soirée, avant de reprendre la mer.

*Relatif à la pêche. On a dit qu’on était chez ARTE.

Note : 8 Phares à on/10

Également disponible sur Oculus et HTC Vive.

 

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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