Gamescom 2024: Indie the Game

Le planning de mon jeudi m’a contraint à passer la journée à l’Indie Arena et s’il fut un temps où ce lieu étrange rempli de jeux peu connus faisait office d’oasis, à l’écart des triples A et shooters mettant en scène plus de particules que de mécaniques, cette année la donne a fini par changer.

L’Indie Game Arena est devenue cet ilot générique au possible où tous les jeux se ressemblent, où les couleurs flashy sont plus nombreuses que le spectre normal et où chaque jeu met en avant un animal rose, un titre repris trois fois se terminant par un point d’exclamation et qui s’oublie immédiatement sorti de la Hall 10. Heureusement, parfois, il reste une perle perdue dans cet océan de médiocrité. Attention les yeux, la magie a en partie cessé d’opérer du côté des Indés. 

Witch of Oblivion

La mode des Souls ne s’est pas immiscée uniquement chez les triples A, mais aussi et surtout chez les Indés. J’en veux pour preuve le nombre délirant de jeux inspirés de ce genre que j’ai vu durant mes trois jours. « Soulslike is the new Slay the Spire » paraît-il. J’ai donc eu droit à Witch of Oblivion, un jeu dans lequel on incarne une sorcière capable d’utiliser une magie du feu pour cramer son environnement et battre des boss. Attention, me dit le développeur, il est possible de brûler et détruire le loot resté au sol. Une mécanique que je trouve d’abord originale puis très vite complètement inintéressante manette en main tant on est constamment en train de brûler notre environnement. Il faut dire que le monde nous en veut, comme ce boss tout en feuilles et troncs d’arbres qui me jette des sorts à la tronche. Heureusement, doté de ma capacité de feu, je n’en fais qu’une bouchée.

Le combat, plus difficile par la gestion du lock et de la caméra que par ses mécaniques, ne m’a pas convaincu. J’ai trouvé le tout peu engageant, pas original, ni graphiquement soigné. Les effets semblent datés, mais les mécaniques n’amènent rien de neuf à ce soulslike. Certes, j’apprends que le projet a dû migrer d’Unity à l’UE5, ce qui peut expliquer que techniquement, il est loin d’être au point. Même si cet aspect peut finir par s’améliorer, Witch of Oblivion semble souffrir de bien d’autres problèmes de fond et surtout ne se distingue pas vraiment de ses nombreux concurrents. Sortie probable en 2025 sur PC.

 

Clockworld : Aroll’s Legacy

Il y a toujours un rendez-vous qui me questionne sur mes choix de vie : était-ce une bonne idée de manger uniquement des Schnitzel durant quatre jours? Quelle vie après l’Indie Game Arena? Et surtout pourquoi ai-je booké ce rendez-vous ? Clockworld, du studio StoryTeller, est un petit jeu et je ne veux pas le détruire sur sa proposition qui, soit dit en passant, pourrait être intéressante. Il s’agit plutôt d’excuser le développeur, plein de bonne volonté, mais de souligner que présenter un jeu ultra narratif au milieu d’une foule d’excités sur un emplacement d’un mètre carré et sous une chaleur insoutenable, ce n’est pas la meilleure des idées. 

Surtout si en plus, le développeur a oublié d’activer le voice acting. J’ai donc passé trente minutes à pousser le joystick vers la droite, seule action de gameplay de tout le jeu et à lire des dialogues qui ne m’ont jamais captivé. Le rythme était très lent et la patte artistique peu convaincante. Je ne saurais même pas vous expliquer le propos de Clockworld puisque j’ai surtout dû me concentrer pour ne pas m’évanouir d’ennui. 

Mais allez savoir, ce sera peut-être bien.  Sortie prévue sur PC « prochainement ».

 

Hermit : An underwater tale

Un indépendant suisse sous l’eau ? Non ce n’est pas une métaphore de l’état de l’industrie vidéoludique de notre pays, mais bel est bien la réalité du studio EarlyCoffeeGames basé à Genève que j’ai croisé à Cologne, à l’Indie Game Arena, donc. Avec son histoire de crabe qui échappe à des gros poissons dans un environnement 2D en se cachant dans des coquillages et en utilisant ces derniers comme moyen d’attaque, Hermit : An Underwater Tale se veut plutôt ludique et sympathique bien qu’un peu répétitif dans son approche. Encore à un stade très très early, la démo m’a tout de même plutôt réjoui. Un petit projet bien local à suivre. Sortie prévue prochainement sur PC et Switch. Une démo est d’ailleurs maintenant disponible sur Steam.

 

Retrouvez l’ensemble de nos articles concernant la Gamescom ici.

Author: Meteora2060

En attendant la décision de l'autorité de la concurrence britannique au sujet du rachat de Critical Hit par Semper Ludo, Meteora nous prête sa plume.

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