Tim und Schlumpi Spumppi Struppi! Accueilli de la sorte, forcément c’est plus difficile de se mettre dedans. Mais face aux journalistes allemands, c’est vers moi que notre hôtesse chez Astragon s’est tournée pour me demander comment prononcer [Philémon Siclone].
J’adore Tintin. J’ai lu tous les albums un nombre incalculable de fois et quand j’étais petit, on faisait des concours de quiz avec mon père pour savoir lequel de nous deux était le plus éminent tintinologue. Les Cigares du Pharaon est un choix que je considère tout à fait judicieux pour une adaptation en jeu vidéo.
J’avais donc éprouvé une certaine joie lors de son annonce il y a pile un an. Le projet était encore assez discret, la seule vidéo montrant un peu de gameplay est celle qui se trouve ci-dessous. J’étais donc enchanté de pouvoir en découvrir un peu plus, manette en main. Trois séquences de jeu étaient à disposition. Mais avant de m’y lancer, j’ai souri en entendant une réinterprétation du thème musical de la série animée de mon enfance.
Je précise qu’aucune des images illustrant cet article ne montre ce que j’ai vu, c’est malin. La première de ces séquences prend place juste après la rencontre avec Rastapopoulos sur le paquebot en direction de l’Égypte. On y effectue une série de QTE (aïe…) pour éviter d’affronter les deux brutes qui lui servent de garde du corps. Mes connaissances ne sont plus ce qu’elles étaient à l’époque, mais je ne crois pas me souvenir de ces molosses. Au-delà de ce choix de gameplay regrettable, j’ai trouvé que le design des personnages ajouté collait très bien avec l’esprit et le trait d’Hergé.
Mais ce point a un peu perdu de sa superbe dans la deuxième séquence, puisque tous les gardes que l’on croise ont le même visage. J’ai envie de croire que les assets peuvent encore changer d’ici la sortie. Mais novembre me semble proche. Dans cette phase d’infiltration, je devais m’échapper discrètement des cales du paquebot, en évitant le regard des marins. Dans tous les jeux, les gardes se ressemblent, mais dans un produit issu de l’univers de Tintin dans lequel la palette de personnages est soignée, ça fait assez tache d’encre. De plus, ce passage était particulièrement difficile à traverser à cause d’une gestion de la caméra un peu aux fraises. Cela rendait très compliqué de savoir si Tintin était caché ou non. Un peu frustrant.
Et pour terminer, la dernière séquence, que j’ai trouvée la plus intéressante, prenait place dans le bureau du colonel lorsque Tintin se fait passer pour un soldat. Je devais alors fouiller le bureau et résoudre quelques énigmes. Celles-ci étaient assez simples, mais pas dénuées d’intérêt. Rappelons que Pendulo Studio est réputé pour ses point and click.
Le tout était assez bien animé et le doublage (en anglais dans cette version, mais avec des sous-titres traduits en français) collait bien au ton de l’oeuvre. Il semblerait que Pendulo se soit autorisé quelques écarts avec l’oeuvre d’origine, ce qui donne lieu à de nouvelles séquences cohérentes présentant des défis originaux. Mais pour le moment, le tout m’a paru avoir besoin d’un sacré coup de finition. Prudence est de mise, je crains un peu la légitimation facile du « jeu pour enfant », ce qui serait vraiment dommage. Mais tel un sparadrap sur le doigt du Capitaine Haddock, je reste accroché à l’espoir que cette adaptation de Tintin puisse être intéressante.
Sortie prévue en novembre, sur PlayStation 5, PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox One, Xbox XlS
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