Gamescom 2019 – Microids

Le rendez-vous chez les Français de Microids nous a permis de tester trois jeux tirés du vaste univers de la bande dessinée. Alors que Blacksad – Under the skin prend le risque d’adapter cette série policière pour la première fois, Astérix & Obélix et XIII restent dans leur zone de confort. Ce qui n’est pas pour autant toujours un gage de qualité.

Blacksad – Under the skin

Prise de risque réussie pour ce titre qui a reçu le prix du meilleur jeu d’action-aventure du salon. Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec cet univers, Blacksad est une (excellente) BD espagnole éditée par Dargaud, dont le premier tome a déjà une quinzaine d’années. On y suit John Blacksad, détective privé et désabusé, dans l’Amérique des années 50, avec cigares, imper’ et poings dans les gencives. Pas d’humains ici, mais des animaux anthropomorphes, dont l’espèce et la personnalité ne sont pas choisies au hasard. Blacksad est donc un chat, dont l’instinct et les réflexes l’ont sorti d’un mauvais pas plus d’une fois. Le jeu reprend bien évidemment le décor et quelques personnages, tout en rajoutant plein de protagonistes qui pourraient tout aussi bien se retrouver dans la BD. Rien d’étonnant, puisque le dessinateur a eu son mot à dire sur les aspects visuels du jeu.

Je ne vais pas m’étendre ici sur les aspects principaux du jeu, puisqu’on l’a déjà fait durant notre podcast au terme de la deuxième journée à la Gamescom (à ré-écouter ci-dessous). Je vais juste aborder le chapitre de l’audio, que je n’ai pas discuté en direct. La bande-son est assez discrète, mais sied bien à l’ambiance glauque de la ville. Je ne serai pas contre un peu de jazz par moment, ça serait tout à fait dans le thème. Je n’y ai joué que vingt minutes, peut-être que ça vient plus tard. Le doublage des voix — en tout cas en français — est, disons, dans la moyenne. Le type de voix correspond aux personnages, sans pour autant leur rajouter de la personnalité. C’est dommage de ne pas avoir des voix plus connues, ça aurait été un vrai plus.

Sortie le 5 novembre 2019 sur Steam, PlayStation 4, Xbox One et Nintendo Switch.

Astérix & Obélix XXL 3 : le Menhir de Cristal

Microids nous proposait également de tester le 3e titre de la série Astérix & Obélix XXL. Je ne sais pas si c’est une bonne nouvelle, mais ce jeu est presque comme je me l’imaginais… Un jeu d’action en 3D avec vue aérienne, dans le style arcade chéri par la saga. On y incarne évidemment soit Astérix, soit Obélix, soit les deux si on trouve un ami sous un dolmen. Les deux personnages ont des caractéristiques légèrement différentes : Astérix est plus petit et saute un peu plus loin, tandis qu’Obélix peut manier le fameux menhir. En solo, un bouton permet de passer d’un protagoniste à l’autre, pendant que l’IA essaie de suivre le joueur.

Si le moyen principal de progresser reste la distribution de marrons, quelques énigmes élémentaires viennent saupoudrer l’action, comme trouver un mécanisme pour ouvrir une porte, ou parfois une courte séquence plate-forme. Rien de nouveau sous le soleil des mécaniques de combat de base : des baffes, une jauge d’énergie qui se remplit en baffant pour lancer des attaques de baffes encore plus grosses. Jusqu’au moment où le menhir est disponible. Chacune de ses quatre formes, normale, feu, glace ou magnétique, permet à Obélix d’utiliser plusieurs nouvelles capacités. Par exemple, le mode magnétique permet soit d’attirer certains objets, comme les boucliers portés par les ennemis, ou de créer une barrière contre les flèches.

Pour moi, ce jeu fait son travail. Le gameplay est fluide et plus proche du premier titre de la série, ce qui est un progrès par rapport au dernier opus. Si l’essentiel du jeu est fait de vagues d’ennemis à vaincre, entrecoupées de séquences de déplacements avec bonus à dénicher, il reste amusant à jouer.

Sortie le 21 novembre 2019 sur PC, PlayStation 4, Xbox One et Nintendo Switch.

XIII

Hummmm, alors XIII ça sent la madeleine de Proust à plein nez. Premièrement parce qu’on lisait les BD dans notre adolescence, puis parce qu’on a adoré le jeu qui en a été tiré plus tard en 2003. Chose étonnante, dans notre vaillante communauté de la Schnitzel, nous nous sommes découvert une passion commune pour ce jeu. Sauf pour les petits jeunes de Fellowsheep, mais on leur pardonne. Toujours est-il que dès que nous avons commencé à en parler, des tas d’anecdotes nous sont revenus. Autant dire que face à la vidéo de présentation qui tournait en boucle, Plouf, Founet et moi sommes restés comme hypnotisés. Il s’agit donc d’un remake du jeu de 2003, dans lequel l’équipe chargée de la refonte tient à ne toucher que très peu au matériel de base. Une amélioration de l’IA, des effets de lumières, l’utilisation de la lunette de visée, la possibilité de courir, ce sont des exemples de ce qui manquerait dans un FPS actuel si ça n’avait pas été ajouté. Tout y sera donc comme à l’époque, du cell shading jusqu’à la fin en maxi cliffhanger, y compris la disponibilité du mode multijoueur en écran partagé.

Et que la phrase suivante a été douce à mes oreilles « Nous avons décidé de repousser la date de sortie à 2020 pour être sûr d’être fins prêts ». Que j’aime quand les gens prennent leur temps pour nous faire des jeux terminés. Allez, Monsieur/ Madame Dargaud, maintenant tu dis oui pour le volume 2, steuplé, steuplé, steupléééé.

Sortie prévue sur PS4, Xbox One, Switch, Mac et PC

 

Retrouvez mes impressions à chaud sur le podcast de M. Plouf, avec FellowSheep et nous-mêmes.

Author: Vertigo

Un jour de départ à la Gamescom, une gastro foudroyante avait terrassé pratiquement l’ensemble de la rédaction de Semper Ludo. C’est donc sur un quai de gare que fût recruté Vertigo, à titre de stagiaire porte-gobelet. Il aurait pu s’appeler Augustin, mais non. Le pérégrin sillonnait la région, à pied nus, bien dans ses baskets, en quête d’une pauvre âme à soulager d’un fardeau, d’un prochain à aider ou d’une veuve à dés-éplorer. Sa 3DS ne quitte jamais sa poche et il est doté d’une connaissance de la culture japonaise éclairée et d’une sagesse mystique lorsqu’il s’agit de refuser les petits fours d’un éditeur véreux (ceux aux anchois). Il boxe dans la catégorie Nintendo depuis la NES, mais ne rechigne pas à tâter du PC et sait lire dans les étoiles les mouvements de ses adversaires sur Towerfall. Vertigo a ainsi embrassé (avec la langue) la cause semperludienne et a su prouver sa valeur en gagnant ses galons de chroniqueur. Certaines rumeurs et Paris Match affirment qu’il est capable de parler aux yoshis les soirs de pleines lunes et qu’il les rejoindra lorsque le moment sera venu. En attendant, on lui demande juste de rendre ses textes.

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