Gamescom 2018 – Namco Bandai

Résolument japonais, voilà comment on pourrait décrire le catalogue et les licences de Bandai Namco jusqu’à présent. Cet éditeur, qui était déjà sous les feux de la rampe à la période dorée de l’arcade 3D et de la première Playstation, s’est depuis spécialisé dans les jeux à licences d’animés shonen, les JRPG et autres spécialités vidéoludiques japonaises.

Après avoir passé quelques minutes sur leur stand lors de cette Gamescom, on peut clairement voir une modification dans leur stratégie. Pas sur l’abandon des jeux typiquement japonais, bien au contraire. Mais sur leur volonté de diversifier leur catalogue de jeux, dans le but d’avoir un impact plus important sur le marché occidental. On nous a ainsi présenté d’une part des jeux développés au pays du soleil levant et issus des licences historiques de Namco, comme Ace Combat 7 et Soul Calibur VI, et des licences d’animés comme One Piece World Seeker et Jump Force. Mais on a également découvert l’existence de jeux développés en Europe et à forte consonance narrative. De ces jeux où le gameplay est relégué à l’arrière-plan, pour mieux laisser la place aux émotions et à toutes ces choses que l’on est censé ressentir, lorsqu’on balade un personnage d’une action contextuelle à une autre au milieu de deux cinématiques narrées par des acteurs de renom. Cependant, derrière ces trois nouveaux titres se cachent des studios de vétérans qui ont déjà fait leurs preuves dans d’autres jeux à forte consonance narrative. Cette stratégie sera-t-elle gagnante ? Petit tour d’horizon de ce nouveau Bandai Namco et de ce qu’il nous prévoit pour les mois à venir.

One Piece World Seeker

Énième adaptation des aventures de Luffy et consorts en jeu vidéo, One Piece World Seeker s’annonce comme un jeu d’action exploration avec une petite consonance RPG et du craft. En gros, un peu de tout. Et comme souvent avec ces jeux qui n’ont pas un budget de production énorme et des ambitions qualitatives limitées, tout n’a jamais l’air mauvais, mais rien n’est jamais transcendant. Dans la petite démo d’une quinzaine de minutes à laquelle on s’est essayé, on a pu enchaîner des combats nécessitant un seul bouton d’attaque, de l’infiltration très primaire, un peu de plateformes, ainsi qu’un combat de boss plus long que réellement intéressant. One Piece World Seeker sera-t-il un bon jeu ? Probablement pas tant que ça à la vue de cette démo. Saura-t-il ravir les fans du manga le plus vendu de tous les temps ? Il est fort probable que oui. Car autant la patte visuelle que les voix originales des personnages de l’animé donnent l’impression d’être en train de jouer en plein cœur de l’animé. Rajoutez à cela la présence de plein de personnages populaires et vous obtenez un jeu qui ravira sans problème les fans de One Piece et que le reste du monde pourra laisser passer sans aucun regret.

Sortie prévue encore en 2018, sans plus de précision sur Xbox One, PS4 et Steam.

Jump Force

Sorte de Smash Bros. du manga, Jump Force est un jeu de combat qui propose de réunir les personnages les plus connus des mangas les plus populaires publiés par le magazine Jump, le tout avec l’objectif de les faire se mettre sur la gueule. Vous avez toujours voulu savoir qui sortirait vainqueur d’un combat entre Roronoa Zoro et Naruto Uzumaki ? Dans ce cas, ce jeu est probablement fait pour vous. Dès qu’on lance une partie, on voit clairement que pas mal d’éléments ont été repiqués à la série des Dragon Ball Z Budokai Tenkaichi. On a donc une action rapide, nerveuse, assez saccadée par moment et pas toujours très lisible, mais on s’amuse plutôt bien à combattre dans ce déluge d’effets visuels. En plus, le jeu respecte les attaques des différents personnages des mangas, ce qui fait bien plaisir, d’autant que leur rendu visuel semble des plus réussis. On avait également peur que le style visuel en 3D donne une impression bizarre, mais finalement, c’est un peu comme de regarder se mouvoir des figurines 3D que l’on trouve dans les conventions japonaises. On doute fortement que le jeu soit bien équilibré et pensé pour de la compétition à haut niveau, mais pour contenter les fans de mangas qui souhaitent juste réaliser les duels de leurs rêves, cela devrait suffire.

Sortie prévue en 2019, sur PS4, Xbox One et PC.

Ace Combat 7

Cela semble un retour aux sources pour la franchise. La prise en main est rapide pour les habitués et la partie stratégie est bien plus poussée. Beau ? Pas vraiment, mais efficace. La narration est cohérente, dommage que nous n’ayons pas eu accès aux premières missions, mais un indispensable de janvier 2019 certainement.

Décollage prévu le 18 janvier sur PS4 et Xbox Oneet le 1er février sur PC.

Soul Calibur 6

Le jeu de baston par excellence, ce d’autant plus si vous êtes amateur de soirée entre amis. Les principaux artisans de la série sont là et les autres seront disponibles en DLC. Eh oui, Bandai Namco est encore comme ça. Soul Calibur propose également un mode solo, mais nous n’avons pas pu y toucher. Très certainement qu’il s’agira de casser des bouches à coups d’armes bien trop longues pour être maîtrisées par le commun des mortels.

Sortie prévue le 19 octobre, sur PC, Xbox One et PS4.

Memories Retold

Premier des trois jeux de ce nouveaux catalogue plus occidental, ce jeu a l’ambition de nous faire vivre les destins croisés de deux personnages durant la Première Guerre Mondiale. Le studio de développement semble d’ailleurs avoir mis les moyens de ses ambitions, puisqu’on retrouve au casting Elija Wood et Sebastian Kurt, dans les peaux respectives de Harry, un photographe canadien, et de Kurt, un ouvrier dans une fabrique de Zeppelin (je vous laisse deviner sa nationalité). L’un comme l’autre vont devoir faire des choses à l’encontre de leur étique car ils sont des soldats, pas des combattants. On va ressentir leur peine et leurs conflits intérieurs. C’est du moins ce que la présentation du jeu nous a assuré. Manette en main, on se retrouve dans un jeu avec un gameplay des plus absents, où l’on balade son personnage dans des environnements à la recherche de la prochaine action contextuelle. Mais on ne saura pas vraiment ce coup-ci s’il propose quelque chose d’autre. Car malheureusement, Memories Retold se pare d’un style visuel très particulier, où tout est volontairement flou et où les contours des objets et personnages semblent avoir été fait à la peinture à doigts. Je n’ai rien contre les parti pris esthétiques visuels particuliers, mais en l’état, le jeu a réussi à me faire mal à la tête, cet effet de flou donnant à mes yeux l’impression de devoir constamment ajuster leur vision. Après 5 minutes à peine, il a fallu quitter la démo pour ne pas devoir faire une cure de Dafalgan, dommage.

Sortie prévue le 9 novembre, sur PS4, Xbox One et PC.

The Dark Pictures Anthology

Peut-être la plus grande surprise de ce catalogue puisque Bandai Namco a signé un accord avec Supermassive Games, les développeurs du jeu narratif d’horreur Until Dawn, pour non pas un jeu, mais une série de jeux…ou d’épisodes. S’inspirant de séries comme Black Mirror, dont les épisodes n’ont pas de continuité ou de réel lien entre eux, The Dark Pictures Anthology s’annonce comme une série de sept à huit épisodes qui sortiront à intervalle de six mois et qui auront tous pour thème l’horreur et les légendes urbaines. On nous annonce d’ailleurs une durée de vie d’environ quatre à cinq heures par jeux. Enfin, par jeu… par expérience narrative interactive. Car une nouvelle fois, l’interaction semble être réduite au strict minimum vital.

Dans la démo que l’on a pu essayer et qui durait environ dix minutes, on déambulait dans un ancien navire de guerre à l’abandon, à la recherche de la prochaine interaction possible, le tout entrecoupé de cinématiques qui se lançaient toutes les dix à vingt secondes. Le tout présentait un rythme haché, sans parler des voix des personnages qui semblaient un peu en décalage avec la situation. Jeu d’horreur oblige, des zombies viennent faire leur apparition et une petite séquence de QTE plus tard, on se retrouvait à faire un choix, à savoir laisser notre ami se faire dévorer par les zombies ou alors lui porter secours. Choix qui, nous a-t-on assuré, aurait une conséquence sur la suite de l’aventure. Je l’ai laissé mourir, n’ayant que fort peu apprécié une petite blagounette qu’il m’avait fait quelques minutes auparavant (sale bonhomme !). Puis il était déjà temps de dire adieu à cette démo. Difficile de se faire un avis sur l’atmosphère du jeu dans un salon bruyant comme la Gamescom, mais le jeu, ou plutôt les épisodes, n’étant pas prêts de sortir tout de suite, on va laisser Supermassive Games finir de travailler tranquillement sur ce premier épisode et croiser les doigts pour que la qualité que proposait Until Dawn soit de nouveau au rendez-vous.

Sortie prévue en 2019, sur PlayStation 4, Xbox One et PC.

 

Twin Mirror

Vous aimez les gens qui parlent tout seul ? Ce jeu est fait pour vous. Le personnage principal aime raconter tout ce qu’il fait et tout ce qu’il pense. Et ce qu’il pense est d’autant plus important que vous pourrez entrer dans sa mémoire pour résoudre les énigmes les plus simplistes du monde. Twin Mirror est, en effet, un thriller psychologique où vous devrez farfouiller dans votre mémoire pour résoudre l’énigme majeure de ce jeu narratif : qui a tâché ma chemise de sang ? Pour résoudre ladite énigme, il vous suffira de toucher tous les objets de la pièce pour revivre la scène et passer à la suivante. A éviter, très certainement.

Sortie prévue pour le début 2019 sur PS4, PC et Xbox One.

https://www.youtube.com/watch?v=2A2rnXj5tQs

Author: Monsieur Plouf

Chroniques de Monsieur Plouf Série de critiques vidéoludiques http://www.youtube.com/user/ChroniquesMrPlouf

Share This Post On

Submit a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *