Gamescom 2018 – Dakar

J’ai souvent tendance à dire que le jeu vidéo est une gigantesque niche qui se divise en milliers de petites niches différentes, fréquentées par le public spécifique à un jeu. Même si parfois certains tentent de s’adresser à un maximum de personnes, chaque jeu a son public spécifique. Et d’autres sont tellement, mais alors tellement spécifiques, qu’on se demande même s’ils vont trouver un public au-delà des quelques connaisseurs super pointus, prêts à se donner corps et âme à la pratique dudit jeu. C’est un peu le cas de Dakar, inspiré du célèbre rallye du Dakar, développé par Big Moon, un studio portugais. Dakar est un jeu super hardcore sur le rallye. Le plus hardcore qui existe sur terre. Dakar, il est pas là pour déconner.

« On a dernièrement fait jouer des journalistes portugais à notre jeu pendant trois jours et seul deux sur cinquante ont réussi à terminer les deux premières étapes », affirme fièrement le responsable marketing du jeu. Je ne sais pas pour vous, mais quand on me dit ça, je ne trouve pas ça très encourageant. Cette myriade d’abandons prématurés s’explique par le fait que Dakar propose une map de 18’000 km2 (la plus grande jamais réalisée pour un jeu de course, parait-il) et ne nous donne pour nous orienter qu’une feuille de route officielle, reprenant les mêmes éléments que les feuilles de route du vrai Dakar. Et même après dix minutes d’explications, moi, j’y comprends rien. Des chiffres, des flèches, des lettres qui sont censées représenter des éléments de latitude, de longitude, et tous ces trucs. Entre l’habituel petit point à suivre pour atteindre l’objectif et la navigation de Dakar, on a un grand écart assez impressionnant.

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Chaque étape de Dakar dure environ entre une et deux heures et compte jusqu’à une centaine de points de passage obligatoires, qui ne sont atteignables qu’en lisant correctement notre feuille de route. Résultat des courses (NDFounet: haha…), les deux journalistes présents avec moi dans la salle et qui ont osé prendre le volant pour tenter l’expérience se sont perdus après 2 minutes de jeu. Ultra hardcore, je vous dis.

« Vous avez des questions ? », nous demande le sympathique responsable marketing. Alors des questions j’en ai, des tonnes, mais par où commencer ? Je prends mon courage à deux mains et lui dis « Vous avez très bien expliqué hein, mais je n’ai pas la moindre idée de comment fonctionne la navigation dans ce jeu ni ce que cette feuille de route est censée me dire. Y aura-t-il un tutoriel ? ». Il me rassure et me dit que oui, tout est expliqué lorsqu’on lance le jeu. Ouf, j’ai envie de dire. Étant un peu rassuré, je me décide à prendre à mon tour le volant pour tâter un peu la bête. Et il faut dire qu’avec un volant de compétition calibré pour le jeu, ben les sensations de conduite sont bonnes. Lorsqu’on passe sur des cailloux, les vibrations nous obligent à nous agripper au volant. Les différents terrains font réagir le véhicule différemment. Mais après deux points de passages réussis, je me suis à mon tour perdu, et une fois perdu, on a plus qu’à recommencer. Ce que je n’ai pas fait, découragé finalement par la complexité extrême de la chose.

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Donc si le Dakar c’est votre truc, je pense pouvoir affirmer que le jeu devrait vous plaire…beaucoup. D’autant qu’il sort très bientôt, le 11 septembre prochain sur PC, Xbox One et PS4. Les développeurs semblent passionnés. Les cinq catégories officielles de véhicules du Dakar sont jouables (voiture, camion, moto, etc.), la météo est dynamique et modifie drastiquement la conduite. Tout ceci est très hardcore et assumé comme tel. Mais pour quelqu’un comme moi, Dakar est simplement le titre le plus intimidant que j’aie vu depuis longtemps. Moi, finalement, je préfère le scrabble.

Author: Monsieur Plouf

Chroniques de Monsieur Plouf Série de critiques vidéoludiques http://www.youtube.com/user/ChroniquesMrPlouf

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