Gamescom 2018 – Cyberpunk 2077

Lorsque l’on a le privilège d’être invité pour voir Cyberpunk 2077 à la Gamescom, il faut savoir qu’il ne s’agit pas juste d’une présentation. Non. Il s’agit d’une expérience.

Lorsqu’on s’annonce au guichet de réception, on nous donne un ticket géant à faire composter à l’entrée de la présentation. On nous parque ensuite dans un faux bar qui mimique l’esthétique du jeu pour y prendre un rafraîchissement. Puis on nous fait rentrer dans la salle, en prenant bien soins de nous offrir une petite figurine collector d’environ trente à quarante centimètres de haut et qui, après vérification, est déjà massivement revendue sur Ebay à des prix oscillants entre cinq cent et sept cent cinquante dollars. Le truc, c’est que Cyberpunk 2077 n’avait pas vraiment besoin de ce cadeau déplacé pour nous convaincre de ses qualités et des intentions des développeurs. Car lorsque la présentation commence, on peut voir d’un côté la maitrise dont fait preuve CD Project en termes de développement de jeux (ou plutôt de démos), mais aussi en termes de communication pure.

Cyberpunk 2077 piège

Car cette démo d’environ trois quarts d’heure semblait être minutée à la seconde près. Elle n’en dévoilait jamais trop d’un coup. Le spectateur, car la manette était jalousement gardée par l’un des développeurs du jeu présent dans la salle, avait ainsi à chaque fois bien le temps d’intérioriser chaque élément présenté, avant qu’un autre ne vienne tenter à son tour de lui en mettre plein la vue. Car oui, Cyberpunk 2077, ce jeu où l’on incarne un mercenaire qui exécute des missions dans une ville rongée par le crime organisé et les multinationales véreuses, semble vraiment prometteur. Et ce tout autant en termes de FPS et d’armes farfelues, de RPG et de dialogues à choix multiples, de conséquences de nos actions sur le déroulement de l’intrigue, que de monde ouvert urbain très détaillé et fluide, dont on aurait envie d’explorer chaque recoin. Pour faire simple, il est pratiquement impossible de ressortir de cette présentation de Cyberpunk 2077 sans avoir envie d’y jouer. Mais pour cela, il va encore falloir attendre longtemps.

Cyberpunk 2077 gang

Et c’est un peu là le petit problème. Car on a clairement l’impression d’être devant la démo d’un jeu « next gen ». Jamais de la vie je ne croirais que la qualité audiovisuelle et technique que présentait cette démo soit possible sur une PS4. Et la question est maintenant de savoir à quel point des concessions vont devoir être faites par les développeurs pour faire entrer leur jeu dans des PS4 et Xbox One vieillissantes (il est également prévu sur PC). Ou alors vont-ils attendre la sortie d’une nouvelle génération de bécanes, quitte à devoir renoncer à des millions de ventes à cause de la base installée de consoles bien moindre que pour les PS4 et Xbox One ? On ne sait pas. De toute façon, c’est de la musique d’avenir, le jeu ayant certainement encore, au moins, deux ans de développement devant lui.

Cyberpunk 2077 amélioration

L’autre problème est naturellement l’aspect un peu factice de cette démo. Car celle-ci était maitrisée au poil près et il était impossible de savoir ce qui se passait dans l’envers du décor. On en ressortait finalement presque un peu frustré de ne pas avoir pu explorer tout cela par nous même et voir à quel point les intentions avancées par les développeurs étaient palpables au-delà de cet exercice de communication impressionnant.

En tous les cas, Cyberpunk 2077, moi j’ai envie d’y jouer. Et les développeurs de CD Projekt semblent savoir ce qu’ils fabriquent. Alors laissons-les terminer leur développement et d’ici là, pensons un peu à autre chose, histoire de ne pas être déçu lors de la sortie future du jeu qui ne correspondra peut-être pas tant que ça à cette démo. Vous aimez les frites ? Moi j’aime bien les frites ! C’est bon les frites. Miam.

Author: Monsieur Plouf

Chroniques de Monsieur Plouf Série de critiques vidéoludiques http://www.youtube.com/user/ChroniquesMrPlouf

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