Gamescom 2017: Sea of Thieves

Alors que je revenais d’un rendez-vous à l’autre bout de la Köln Messe, j’ai entendu au loin la complainte des sirènes du port de Ploufanderie. En effet, M. Plouf ayant raté la Gamescom 2016, il n’avait pu s’essayer au titre de Rare à l’ambiance flibustière déjantée. Sans hésiter j’ai alors réhaussé mon cache œil et l’ai accompagné dans la (maigre) file d’attente. A peine le temps d’énumérer les ingrédients d’un bon grog que nous voilà dans la peau de pirates avides de richesses, mais accompagnés de deux journalistes allemands. L’un aura d’ailleurs le désavantage certain de parler trois octaves trop haut dans nos casques.

Pour rappel, le principe du jeu est de proposer à quatre joueurs de collaborer pour faire naviguer un fameux un mât, de chercher la direction du vent et d’adapter les voiles en fonction, de manipuler les canons en cas de mauvaise rencontres, de réparer la coque ou encore de vider la cale de l’eau qui la remplit. Mais aussi de repérer les îles à accoster pour y déterrer les trésors indiqués sur nos cartes. Bien entendu, le tout s’accompagne d’un petit air d’accordéon que l’on peut sortir à tout moment. Yo ho yo ho !

Notre camarade teuton à la voix prépubère s’époumone donc à nous donner des ordres et couine lorsqu’il se rend compte que personne n’est à la barre. C’est une session plutôt longue qui nous a été proposée et nous avons pu mesurer, une nouvelle fois, le potentiel d’amusement de Sea of Thieves. Bien que le ton de notre capitaine improvisé nous ait plutôt donné envie de lui faire subir le supplice de la planche, nous avons réussi à briser suffisamment le bateau de l’équipe adverse pour qu’il refuse de nous suivre dans les récifs. N’écoutant que notre courage, M. Plouf et moi-même avons ensuite enchaîné une gigue synchronisée de tous les diables, dont le titre était « Jorris n’a pas de 3DS, mais il a une Switch ». Ceci aura achevé la patience de notre capitaine, exaspéré de notre inutilité, mais nous aura collé de curieux sourires satisfaits à tous les deux. Retrouvez d’ailleurs cette superbe séquence ci-dessous et admirez la qualité de modélisation de l’eau, créfieu !

Contrairement à notre découverte de l’année dernière, qui nous avait déjà permis d’attribuer à Sea of Thieves la mention « coup de cœur awards SemperSheep », nous avons eu cette fois-ci le loisir de débarquer sur une île et tenter la chasse au trésor. Dans toutes ces situations, le jeu nous a paru amusant et sa direction artistique chatoyante nous a flatté la rétine. Une collaboration est indispensable au bon fonctionnement du bateau, comme à l’exploration à pied. On aura également constaté qu’il est vite fait de pourrir une partie, ce qui est un peu inquiétant pour un jeu multijoueur. Certainement qu’il faudra plutôt privilégier d’y jouer avec des amis (avec ou sans jambes de bois).

Au moment de rejoindre la terre ferme du stand Microsoft, c’est une toute autre réalité qui s’est offerte à nous, puisque c’est un service de sécurité entier, à la coupe brosse germanique, qui nous empêchait de quitter le stand, afin de ne pas troubler Madame la Chancelière Fédérale Angela Merkel Première, qui s’essayait à Farming Simulator non loin de là. Bien, l’occasion pour nous d’écouter le groupe de musique pirate du coin. Connaissent-ils la balade de « Jorris n’a pas de 3DS », me demandais-je ? Enfin bon, si cette exclusivité Microsoft (jouable autant sur Xbox One que PC) est originale et très prometteuse, elle reste difficile à concevoir dans sa globalité et donc difficile de savoir si le contenu sera suffisamment varié pour tenir la longueur. Étonnamment toujours sans date de sortie annoncée, nous ne sommes pas à l’abri d’une situation à la Evolve qui nous avait emballé à la Gamescom avant d’être boudé, malgré ses qualités initiales.

Sea of thieves Microsoft Gamescom 2017

En distribuant des clés USB avec nos parties enregistrées dessus, il est clair que Microsoft cherche à ce qu’un maximum d’images du jeu circule sur la toile. On veut bien jouer l’jeu, M’sieur, mais l’a intérêt à êt’ bon l’vot’ de jeu ! On ne voudrait tout de même pas que Rare soit un navire ou un capitaine abandonné, ohé ohé…

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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