Gamescom 2016: The Legend of Nintendo

L’éditeur japonais n’avance pas au même rythme que ses rivaux, mais on se prend une belle claque avec The Legend of Zelda: Breath of the Wild et on rigole avec la NES mini…

Muffins Nintendo Gamescom 2016Soyons honnêtes, parmi notre équipe de moutons et de prétendus philosophes, tous avaient envie d’en savoir un peu plus sur ce prochain Legend of Zelda que Nintendo nous fait miroiter depuis plusieurs salons déjà. Le stand Nintendo dans les halles publiques fait plutôt la part belle aux jeux rétro et nouveautés sur 3DS. De Zelda, il n’y a qu’une grosse cabine qui ne se visite que sur rendez-vous…  Autant dire que nous ne savons pas trop quoi attendre de cet entretien avec Ettore Trento, l’un des PR de la firme nippone, à part ces excellents muffins au chocolat, endémiques au stand Nintendo.
Mais une fois entrés dans la cabine, les posters de Link dissipent les doutes. « Bon je vous mets la démo? » LA démo? LA démo jouable? Oui oui s’il vous plaît monsieur!! Deux démos étaient à choix: le tout début du jeu avec l’éveil du héros – comme souvent dans la franchise – ou quelques temps après, avec de l’équipement. La première permet surtout de s’accoutumer aux commandes et apprendre que Link se modernise avec une sorte de « smartphone sheikah », tandis que la seconde est nettement plus intéressante, puisqu’on peut librement se balader dans la plaine et découvrir les nouveautés du gameplay. C’est pour cette partie que j’ai eu droit à la mablette. La caméra se contrôle comme dans Wind Waker, il y a un bouton dédié au saut – si, si, Link peut sauter!- et certaines touches du gamepad sont dédiées à l’inventaire. Inventaire qui justement semble prendre une autre dimension dans cet opus, vu la quantité d’objets qu’on peut récolter… Pratiquement tout se ramasse: les armes bien sûr (qui s’usent vite), mais aussi des aliments que l’on peut cuisiner! A cela pourrait s’ajouter un système de crafting (Nintendo ne dit pas tout!) qui augmenterait considérablement le sentiment de liberté et la variété des énigmes à résoudre, mais au risque – à mon avis – de s’écarter un peu de l’esprit Zelda: sauvetage de princesse, découpage d’ennemis fielleux et quête épique pour contrer le mal. Par contre le monde ouvert est clairement à l’avantage de l’univers Zelda ; on peut s’aventurer dans n’importe quelle direction et tomber sur une cave à explorer, des ruines mystérieuses ou de la vermine à pourfendre. Le seul PNJ croisé dans cette démo était un vieillard tout au début de l’aventure qui nous invite à faire nos propres expériences d’exploration (ça vous rappelle quelque chose?). Moi, je lui ai volé sa pomme et sa torche et me suis barré en courant.

Graphiquement, le jeu est déjà superbe sur WiiU et on s’attend bien sûr à encore plus de finesse avec la version pour Nintendo NX – Nintendo ayant réitéré le coup de la sortie sur deux consoles, comme pour Twilight Princess. J’ai retrouvé à l’écran le côté un peu sauvage dépeint par les artworks officiels. Cette démo était très peu guidée et laissait au joueur explorer les combinaisons d’actions menant à un résultat. Par exemple, Ettore nous a avoué que pas plus tard que dans la matinée, ils avaient trouvé comment faire surfer Légolas Link sur son bouclier et tirer des flèches. Je pourrais encore vous parler de l’influence de la météo sur certaines actions ou des jauges d’endurance, température ou bruit qui peuvent déterminer le comportement à adopter, mais bref, il y a une bonne quantité de nouveautés dans le gameplay pour ce Zelda à venir. Nouveautés dans l’univers du héros au bonnet vert et collants serrés, mais pas forcément dans celui du jeu vidéo. Mais de toute façon, personne ne peut rester indifférent devant un jeu de cette envergure et j’ai vraiment hâte de pouvoir galoper dans ce nouveau monde depuis mon salon!

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Il est temps de manger quelques muffins (raaah ces muffins!) et de passer au second objet de la visite, qui était la NES mini, ou plutôt NES Classic Edition, de son nom complet. Quelque part entre le recyclage, le marketing et la nostalgie se trouve la NES mini. Elle trônait toute choue dans sa vitrine – on sait jamais peut-être qu’elle mord. Une trentaine de jeux sont en mémoire; tous les très grands classiques y sont. Allez c’est parti pour une petite partie de Balloon Fight pour humilier son pote (NdFounet: GG Gary…), suivi d’une réconciliation dans Double Dragon, où on casse du junkie entre amis. Pour finir Ettore nous met au défi de terminer le 2ème niveau de Ninja Gaiden. Oui oui, le 2ème. Celui juste après le premier. On s’y est tous cassé les dents, mais c’est bien évidemment la faute à la manette: trop peu de boutons d’une part et trop de coins qui meurtrissent nos mains délicates. L’avantage des jeux NES, c’est bien leur accessibilité et la rapidité de prise en main. J’ai grandi avec quelques jeux NES et certains étaient à l’époque des vraies révolutions dans la manière d’expérimenter le jeu vidéo. Je me demande si cette petite console saura transmettre ce savoir « historique » que Nintendo a dans le monde du divertissement, ou restera au stade du gadget à la mode. La NES mini amène finalement plus d’interrogations que de réponses. Par exemple, pourquoi les câbles des manettes sont si courts, qu’on est obligé de jouer proche de la console, dans une posture inconfortable avec des manettes dont l’évocation fait pâlir les ergothérapeutes? Hé Nintendo, saviez-vous qu’on peut se procurer pour quelques dizaines de dollars un Raspberry Pi avec un émulateur NES et toute la collection de jeux?

Est-ce qu’il vous reste des muffins, M. Trento?

Sortie mars 2017 pour Zelda et novembre 2016 pour le NES mini.

Author: Vertigo

Un jour de départ à la Gamescom, une gastro foudroyante avait terrassé pratiquement l’ensemble de la rédaction de Semper Ludo. C’est donc sur un quai de gare que fût recruté Vertigo, à titre de stagiaire porte-gobelet. Il aurait pu s’appeler Augustin, mais non. Le pérégrin sillonnait la région, à pied nus, bien dans ses baskets, en quête d’une pauvre âme à soulager d’un fardeau, d’un prochain à aider ou d’une veuve à dés-éplorer. Sa 3DS ne quitte jamais sa poche et il est doté d’une connaissance de la culture japonaise éclairée et d’une sagesse mystique lorsqu’il s’agit de refuser les petits fours d’un éditeur véreux (ceux aux anchois). Il boxe dans la catégorie Nintendo depuis la NES, mais ne rechigne pas à tâter du PC et sait lire dans les étoiles les mouvements de ses adversaires sur Towerfall. Vertigo a ainsi embrassé (avec la langue) la cause semperludienne et a su prouver sa valeur en gagnant ses galons de chroniqueur. Certaines rumeurs et Paris Match affirment qu’il est capable de parler aux yoshis les soirs de pleines lunes et qu’il les rejoindra lorsque le moment sera venu. En attendant, on lui demande juste de rendre ses textes.

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