Gamescom 2015: Stellaris

Paradox, à mon goût, est certainement un des studios qui sort les jeux les plus intéressants et savoir qu’ils annoncent un nouveau « projet top secret » durant cette Gamescom m’a rappelé que j’étais content d’être dans ce salon entouré de chaleur, moiteur et rendez-vous annulés.

Sans grande surprise, on parle ici de Grand Strategy, c’est leur spécialité et c’est tant mieux, s’ils m’avaient présenté leur nouveau FPS, j’aurais froncé les sourcils, mis une claques à chacun et serais sorti de la salle. Mais il y a quand même une prise de risque, ça se passe dans le futur (vers 2200) et dans l’espace. En effet, c’est très différent des jeux précédents car l’histoire et les mécaniques d’un Europa Universalis ou d’un Crusader King sont toujours inspirés de la réalité passée, mais le futur, il va falloir l’inventer.

On a eu droit a une démonstration en direct des développeurs, ce qui démontre déjà un bel avancement dans le projet, même si beaucoup se joue durant la phase d’équilibrage qui peut prendre pas mal de temps. Tout d’abord c’est joli, on y voit la galaxie avec ses différents systèmes solaires, planètes et étoiles. Les combats seront également visuels, on y verra nos vaisseaux se faire démolir par notre ennemi, tout ça en 3D. C’est beau, mais c’est également utile. Les animations nous permettent de voir quelles armes sont utilisées par l’ennemi et comment réagissent nos vaisseaux. Par contre, on n’intervient pas plus que ça.

Voici la carte de la galaxie, ça change de celle de l'Europe !

Voici la carte de la galaxie, ça change de celle de l’Europe !

On dirige donc une race, humaine ou autre, et les objectifs, outre les quêtes proposées, sont ceux déterminés par le joueur, comme à l’accoutumée des jeux Paradox. Mais puisque l’histoire du futur est inventée et donc quasiment sans contraintes, chez Paradox, ils se sont dit que c’était l’occasion d’augmenter la rejouabilité de leur jeu. La disposition de la galaxie, des différentes espèces et de leurs emplacements sera générée aléatoirement au début de chaque nouvelle partie, ainsi que d’autres particularités et événements liés à votre race mais j’y reviendrai. Du point de vue des mécaniques du jeu, on retrouve les aspects gestion, économie, construction, recherche technologique, diplomatie, mission de factions, etc. habituels dans un jeu de genre. Du classique oui ! Mais adapté à la sauce spatiale ce qui donne une toute autre saveur. Par exemple, des artefacts présents dans la galaxie peuvent être découverts par un de vos vaisseaux de reconnaissance, ils peuvent vous faire avancer technologiquement ou vous faire découvrir d’autres informations. Mais pour que cela arrive, il faudra posséder un scientifique de qualité avec un certain niveau de connaissance, sinon, vous risquez de détruire l’artefact et perde à jamais son contenu. D’ailleurs, les différents personnages de votre empire auront des traits de caractères propre à chacun et auront une influence sur leur travail. Pour reprendre l’exemple de notre scientifique, lorsqu’il fait une recherche technologique, s’il possède un trait de folie, le résultat de la découverte peut clairement différer de ce qui a été demandé à l’origine.

Afin de pimenter les choses, au fur et à mesure de l’avancée de notre civilisation et de la découverte d’autres races, ou d’artefacts, on découvre, petit à petit, le passé de notre espèce. Par exemple, survivante d’une apocalypse ou créée par une race extraterrestre. Les relations avec les autres protagonistes semble très importantes. La découverte d’un énorme empire, potentiellement belliqueux, peut faire peur de prime abord. Mais en y regardant à deux fois, on remarque que c’est un empire déchu. C’est-à-dire qu’ils possèdent une technologie avancée mais non maîtrisée, peut être par perte de connaissance au fur et à mesure des âges. Vous saurez donc qu’il ne vaut mieux pas si frotter mais qu’il y a peu de chance qu’ils aient la moindre capacité d’expansion.

Il est aussi possible de rencontrer des espèces qui n’ont pas encore atteint l’âge spatiale, là les choix proposés au joueur sont multiples. Est-ce que je mets en place un poste d’observation ? Est-ce que je les envahis ? Ou est-ce que je m’en fait des alliés en leur offrant de la technologie ? Pareil pour des espèces encore moins évoluées, est-ce que je les modifie génétiquement afin d’en faire des guerriers pour mon empire ? Ou pour coloniser des planètes différentes de mon habitat ? Les possibilités et les nouvelles mécaniques mises en place ont l’air tout a fait adaptées au nouvel environnement de Stellaris.

C'est de l'alpha mais c'est déjà bien joli !

C’est de l’alpha mais c’est déjà bien joli !

Paradox a remarqué que les fins de partie, sur Europa Universalis par exemple, sont souvent moins passionnantes car le joueur a atteint un certain niveau de puissance et le challenge disparaît. C’est pour cette raison que dans Stellaris, le principe de crise galactique majeur est introduit. En fin de partie, une autre civilisation peut, par exemple, rater une expérience et ouvrir un portail vers une nouvelle dimension, déversant ainsi un ennemi commun à toute les civilisations de la galaxie. Il est aussi possible que notre recherche dans le domaine de l’intelligence artificielle soit allée un peu trop loin et qu’une rébellion de robots se créée.

C’est le jeu le plus intéressant que j’ai vu à la Gamescom en cette année 2015, beaucoup de promesses, espérons qu’elle soient tenues. Actuellement aucune date de sortie n’est prévue, mis à part 2016 sur PC. Ah ! Et bien sûr, le jeu supportera les mods de la communauté.

Author: Mush

Il est indubitablement, chez Semper Ludo, l’homme de tous les superlatives. Il est le plus grand que Founet, plus vieux que Marsouin, plus beau que Zyvon, plus riche que ces trois-là réunis et surtout plus en retard aussi, souvent. Parolier de l’extrême (le tube des 90ies "Au pied de la lettre", c’est lui), Guitare-héros à ses heures (les plus sombres de notre histoire), Mush fonce dans la vie tel une locomotive humaine. Une enfance menée tambour battant lui a permis de réunir un set complet de capacités vidéo-ludique (tout matériel confondu) de premier-ordre, mais pas que. Ses compétences et son vaste champ d’expertise dans de multiples domaines le tiennent éloigné plus que de raison de ses consoles et de son PC… Malheureusement pour nous tous. Il est donc de bon ton de chérir n’importe quel contribution de ce grand homme si vous parvenez à mettre la main dessus.

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