Nettoyage à doomicile [DOOM, PS4]

Ha Doom, probablement la franchise la plus célèbre de l’histoire du jeu vidéo et assurément une des plus vieilles. Celui qui devait initialement s’appeler Doom 4 s’est vu dépossédé de son numéro pour mieux coller au contenu du jeu. La série repart sur de meilleures bases et je vous explique pourquoi.

Selfie Doom PS4

En 2016, même les marines font des selfies!

J’aime généralement commencer mes tests en contextualisant un peu le titre et en vous parlant de l’histoire et des personnages. Mais qui ne connaît pas Doom? (bon ok Kévin, c’est bon tu peux baisser la main) Pionnier du FPS avec Wolfenstein et Quake (par les mêmes créateurs, Id), il a posé les bases des jeux qui font pew pew pew pour les décennies qui suivront et ce, au début des années 90. L’histoire de cette variante 2016 est simple: vous êtes le Doom marine et avez été rappelé des enfers pour venir nettoyer Mars et refermer le portail qui a été ouvert entre la planète rouge et, je vous le met dans le mille, les enfers. Pour ceux qui en veulent plus, il vous faudra lire ce que vous trouverez au fil de votre progression, mais Doom n’est pas franchement connu pour sa subtilité et l’histoire est vraiment secondaire.

Satan Doom PS4

Bonjour Monsieur, est-ce que vous auriez un moment pour que je vous parle de notre seigneur Satan?

Secondaire, car le principal attrait de Doom, c’est de dégommer du démon à coup de roquettes dans la face en sautant partout. Oubliez tout de suite un Doom 3 raté qui a voulu jouer la carte du survival-horror. C’est nerveux, c’est brutal, dans ta face, et ça ne s’arrête jamais. Pareil si votre bonheur c’est l’infiltration, prendre votre temps, vous mettre à couvert pour mieux tuer du nazi, je vous arrête tout de suite vous n’êtes pas au bon endroit. Ici, on court tout le temps et on ne recharge jamais, pas le temps pour ça. Pas non plus d’écran qui rougit pendant que tu te soignes miraculeusement tout seul, il va falloir ramasser de l’armure et de la santé aux quatre coins des niveaux pour survivre.

Chainsaw Doom PS4

J’ai pas le temps je t’ai dit!!

Et mon dieu que ça fait du bien! Depuis 10 ans qu’on se tape des clones de Call Of Duty, c’est rafraîchissant. Jouer à Doom, c’est un peu comme donner de la cocaïne à un enfant hyperactif, ce n’est pas forcément une bonne idée mais qu’est-ce que c’est drôle. Heureusement, une touche de modernité a quand même été apportée. Fini les 3 sauvegardes différentes pour ne pas se retrouver sans vie avant un boss, les checkpoints se font automatiquement mais les ennemis que vous dézinguez lâchent de la vie lorsque vous vous rapprochez d’une mort certaine. Pour les plus gourmands, un système de « glory kill » a été mis en place: lorsque le démon est proche du trépas, il devient orangé et vous pouvez lui mettre un coup au corps-à-corps pour le finir de manière spectaculaire, en l’énuquant ou en lui faisant manger son propre bras, de manière à récolter de la vie à coup sûr. Même système avec la tronçonneuse qui vous permet de découper über-brutalement leur sale tête et leur faire lâcher un paquet de munitions. Ces deux éléments deviennent vraiment essentiels lorsque vous augmentez la difficulté, et le jeu ne fait pas de cadeau. Mention spéciale pour la difficulté maximale, ultra-nightmare, qui comme son nom l’indique mettra vos nerfs à rude épreuve: une seule erreur qui vous fait manger le gravier, et vous pouvez recommencer toute la campagne…!

Rune Doom PS4

Les runes vous propulsent dans un challenge chronométré vous permettant d’acquérir de nouvelles habilités facultatives.

Doom emprunte à ses contemporains tout un système d’améliorations d’armes et de personnage. Ces points à répartir vous sont attribués automatiquement au fil de votre génocide sataniste, mais vous pourrez en grappiller plus en explorant les niveaux et en trouvant des zones cachées. Chaque arme possède cependant une amélioration maximale que vous n’obtiendrez qu’en réalisant un défi propre à la pétoire en question. À propos de zones cachées, chaque chapitre possède une zone « classic Doom » avec des textures d’antan, clin d’œil fort sympathique. Pour rester dans la nostalgie, la plupart des démons qui étaient présents à l’époque sont toujours là, de l’œil flottant géant au démon cornu (sale bête)! L’arsenal est complet et chacun y trouvera son compte, entre le fusil à pompe et la sulfateuse en passant par le BFG (j’hésite encore entre big friendly giant et big fucking gun), arme ultime du jeu.

Level Doom PS4

« Et là, un petit géranium ».

Le moteur du jeu est magnifique et exploite à fond les capacités de la PS4, c’est rempli d’effets de lumière et de particules ô combien immersifs. En bref Doom est beau, très beau! Les petits gars de Id nous prouvent encore une fois qu’ils sont à la pointe question moteur graphique. N’allez pas croire que de passer de Mars aux enfers se limitera à de sombres couloirs. Les environnements sont variés et tantôt incitent à la claustrophobie, tantôt invitent à se dégourdir les jambes (en appelant à l’aide sa maman). Le level-design est tout bonnement exceptionnel! Pas de scripts qui se déclenchent toutes les deux secondes non, mais plutôt une liberté d’action qui vous laissera choisir par où vous désirez commencer et qui vous fera parfois revenir en arrière pour utiliser le passe que vous venez d’obtenir, ou encore trouver quelle porte à été ouverte par votre interaction avec une console. Je sais bien que je suis l’un des seuls à m’intéresser à l’audio, mais là c’est la cerise sur le gâteau (je suis vieux, j’utilise des expressions de vieux, laissez-moi en paix à la fin). L’amateur de metal qui est en moi n’a pu s’empêcher de bouger la tête au son de la 9 cordes pendant que je hachais menu tout ce qui me passait sous la main (oui oui vous m’avez bien lu. Une guitare normalement c’est 6 cordes, pour vous dire à quel point même la musique est également ultra brutale). Ce sont les riffs que l’on a connu à l’époque, modernisés à grand renfort d’électronique et rendus encore plus violents. Comme tout le reste.

Classic Doom PS4

Heureusement maintenant vous pouvez quand même utiliser l’axe Y pour viser, que de chemin parcouru.

Le multijoueur mériterait presque un test à part entière tant il est complet et néanmoins différent de la campagne solo. L’aspect nerveux a été gardé et vous resterez rarement en vie plus d’une minute. Néanmoins, il fonctionne un poil moins bien. Là où la campagne a su allier vieilles mécaniques et modernité avec brio, le multi a un peu plus de peine à le faire aussi efficacement. C’est l’éclate tout de même (lol), mais le nombre impressionnant de gadgets et d’habilités, qui ont remplacé les power-up à ramasser, rend le tout doux-amer. Ce n’est plus à qui aura le plus de skills, mais à qui connaît le mieux le jeu, les atouts et les armes à disposition. À propos, un bon paquets d’armes sont exclusives au massacre entre amis et ne se retrouvent pas dans la campagne (variété du gameplay oblige). Assurément fun, mais pas sûr que le multi tienne la longueur comme le fera le solo, à voir.

Fett Doom PS4

Boba c’est toi?

C’est avec un pincement au cœur que j’ai fini la campagne de Doom, désolé ne pas pouvoir profiter encore plus de tout ce que ce jeu a à offrir. Comptez quand même entre 10 et 15 heures pour le finir, durée de vie plus que respectable pour le genre (je vous rappelle que Call Of c’est maximum 6h montre en main), d’autant plus que vous pouvez à n’importe quel moment refaire un niveau pour ramasser cette amélioration qui vous manquait. Certains trouveront le gameplay répétitif, personnellement je dirai qu’on lui a retiré tous ses artifices et sa poudre aux yeux pour en revenir à ce qui fait la base d’un FPS: du tir, du challenge et du fun. Vu la réussite du titre, j’attends avec impatience un Doom 2 (ou 5, c’est selon).

9.666 serpillières sur 10.

Jeu également disponible sur PC et Xbox One.

PS: Le jeu vient avec un manuel complet et illustré, comme à la bonne vieille époque…!

Mars Doom PS4

Bienvenue sur Mars: sa poussière, ses cailloux, ses démons…

Sky Doom PS4

« Who you gonna call? »

 

Author: Marsouin

Un homme, une œuvre, une légende ! Ainsi se résume Marsouin, de son vrai nom Marcel Soupape. Il fit ses premiers pas vers la gloire avec la console NES, grâce à son mentor et modèle, son frère. Et tout de suite, c’est le tourbillon et l’enchaînement, notamment, de la Super NES, la N64, la Dreamcast (pas son meilleurs passage), Playstation, Xbox et enfin Xbox 360. Malgré une légère décadence dans son parcours, compensé notamment par sa liaison constante avec un PC, ce n’est rien comparé à la traversée du désert qui suivi. Ni les consoles, ni les PC ne furent d’intérêt pour lui, mais seulement les femmes, l’alcool, la drogue (Les Tuc) et le Djent. Un classique, mais l’histoire finit bien. Car soudain, c’est la rédemption! Contacté par Rael directement, il redécouvre son potentiel via un bol d’urine tous les matins et s’achète une PS4. Depuis le succès est à nouveau au rendez-vous, comme une annonce d’apocalypse.

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