« Chasser sans bière c’est comme… pêcher sans bière. » [South Park : The Stick of Truth, PC]

« Les homosexuels c’est le mal, un mal enraciné dans leur cœur noir et froid qui ne pompe pas du sang, comme le tien ou le mien, mais une sorte de vomi huileux qui circule dans leurs veines pourries et irrigue leur cerveau minuscule, ce qui provoque chez eux des crises de cannibalisme et un comportement violent. Ai-je été assez clair ? » South Park

Bon alors là, on tient un jeu qui à mis en lumière ma schizophrénie latente et… je sais pas si c’est bien. En effet, j’ai joué à ce jeu de deux manières différentes suivant mon humeur et je n’ai pas du tout apprécié l’expérience de la même façon suivant les cas. C’est donc pour cela que ce test est spécial, il s’agit en fait d’une sorte de double-test !

Respect

Tout est légal au Mexique mon vieux. C’est ça l’Amérique !

South Park – la série a bercé mon adolescence. South Park – le film reste pour moi un grand classique, bourré de moments cultes qui servent encore de base à des remarques débiles entre potes. Il n’est pas rare que je pratique le cri de la girafe qui meurt quand il convient de donner l’alerte, par exemple. A priori, je suis donc un bon client pour ce jeu. D’autant plus qu’en général, le pouvoir narratif des jeux RPG d’Obsidian est parmi ce qui se fait de mieux dans le genre.

South Park

Parfois avec de vrais passages epic ©

Hé bien trêve de suspense : oui, ce jeu est énorme! On est littéralement propulsé dans la série grâce à une vue en 2.5 dimensions complètement fidèle au graphisme original. Et tout y est, les personnages, les ambiances, l’absence de limites, le cynisme, la critique acerbe, une histoire drôle, absurde, incongrue mais intelligente et intéressante et la présence de fameux guests. Le gameplay quant à lui n’est pas en reste: prenant pour prétexte un GN joué par les enfants de la ville, on a droit à un RPG « à la japonnaise » plutôt sympa, peut-être un peu trop simple mais avec une variété de coups et de combats suffisamment sympathiques pour qu’on prenne son pied à aller se battre contre l’impressionnant bestiaire peuplant le jeu.

L’histoire est digne d’un formidable épisode de la série avec son lot de portnawak et de rebondissements cracra déjantés propres à cet univers magnifiquement détraqué, mais en même temps affreusement familier.

Un mot encore sur le travail brillant qui a été fait pour ajouter une quantité impressionnante de caches et autre passages secrets dans un décor qui à priori (2.5 dimensions oblige) si prêtait peu. Pour peu que vous accrochiez à l’univers et que vous soyez un adepte des jeux finis à 100%, il y a moyen de moyenner, comme on dit.

Qu’ajouter à cela sans spoiler ce qui fait le sel de cet œuvre? Rien! Pour peu que vous aimiez l’humour cradingue et caricatural à tiroir, il vous faut foncer !

South Park

heum… voilà… South Park M’voyez…

A moins que…

Oh mon Dieu, j’ai tué Kenny! Je suis un enfoiré!

A moins que ce genre d’humour pipi-caca-anus vous dépasse et que la patte graphique de South Park vous donne de l’urticaire… Car dans ce cas là, pratiquer ce jeu tiendra du pensum (NDR : Chez Semper Ludo nous parlons couramment latin). Il y a eu des moments, lors de ce test, où je n’avais pas forcément envie de jouer à South Park. Comme lorsque l’on décide de regarder la série, on ne se tape pas plus de 2 ou 3 épisodes à la suite, parce que ça peut vite devenir soulant. Hé bien, dans ces moments là je me suis forcé, histoire de ressentir un peu ce que ça fait pour un non-fan d’y jouer.

Et là, c’est le drame… C’est vite vu, le jeu sans South Park est vide. Et il a beau être d’une facilité déconcertante, il est fort peu probable que vous avanciez très loin dans l’histoire. En effet, le système de jeu, si on fait abstraction de la variété graphique, est ultra répétitif et ce n’est pas les quelques combos, intéressants mais dispensables, qui vont vous permettre d’accrocher.

Il est même tellement vide que je ne trouve rien à ajouter à cela. A mon avis, le jeu sans sa couche de verni southparkienne n’est pas bon. Pas techniquement, pas au niveau du design, mais au niveau de ce qui fait qu’un jeu vidéo est chouette à jouer : le fun.

South Park

Ja deu frais Dzombie Nadzi!

N’oubliez pas les enfants, se déguiser en Hitler à l’école, c’est pas cool.

En conclusion, on peut sans autre annoncer qu’il s’agit du meilleur jeu South Park de tous les temps! Mais c’est un jeu South Park. L’histoire est brillante, ingénieuse, loufoque mais c’est une histoire de South Park. Le gameplay est bourré de clins d’œil et fait du fan-service à foison mais pour une rejouabilité relativement faible. En gros j’aime South Park, j’aime ce jeu… mais quand l’univers South Park me gonfle, le jeu me fait le même effet. Je peux finalement affirmer, qu’en plus de révéler que ma modeste personne fonctionne avec un grave trouble psy, ce jeu ne s’adresse vraisemblablement qu’aux fans de la bande de Cartman. Les autres sont priés de passer leur chemin. Sur ce, je vous emmerde et je rentre à ma maison.

Note: 8 cacas sur 10

South Park

Avoir un gros cul qui pue peut parfois être un énorme plus.

Author: Zyvon

Élevé à la dure par des parents aux penchants amish, hermétiques à la technologie, l’accès aux jeux vidéo n’a pas été facile pour Zyvon. C’est en utilisant l’argent de sa bar-mitzvah, reçu lors de sa première communion, qu’il s’acheta lui-même un ticket pour les mondes diaboliques de la perversion sous la forme d’une Megadrive. #TeamSonic. Malheureusement, il vécu la crucifixion du hérisson bleu comme une trahison et renonça à jamais aux consoles, pour rejoindre les rangs bénis et accueillant de la glorieuse “PC Master Race”, en jurant qu’on ne l’y reprendrait plus. Son éducation sévère mais néanmoins rustique, lui a donné le gout des choses bien faites et faites jusqu’au bout. Zyvon est dur mais juste mais dur.

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