Charmé des douze singes [ Super Monkey Ball Banana Mania ]

Ce n’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire la grimace. Et si c’était aux jeunes chimpanzés qu’on apprenait à manipuler une caméra dans un environnement 3D ?

Super Monkey Ball Banana Mania est un jeu d’adresse qui rend hommage aux 20 ans de cette petite mascotte de SEGA enfermée dans une boule de plastique. 20 ans ?! Déjà ?? Si le temps file, il y a des chances que vous ayez, peut-être, joué vous-même à un épisode de Super Monkey Ball. Cet épisode Banana Mania compile des niveaux issus des trois premiers volets de la saga. Ce qui nous intéresse particulièrement c’est que nous tenons là une bonne occasion d’apprendre à manœuvre un élément capital de bon nombre de jeux vidéo : la caméra.

 

Super Monkey Ball Banana Mania comparatif

Ça passe à une de ces vitesses, mon pauvre ami.

Et j’vis comme une boule de flipper

Commençons par un peu de description. La particularité des Super Monkey Ball, est que l’on n’y dirige pas le personnage, mais plutôt l’environnement qui se trouve autour. Notre petit singe est donc toujours enfermé dans sa boule de plastique et celle-ci dévale les pentes qui constituent chaque niveau. Le but étant d’atteindre une zone d’arrivée, sans tomber dans les trous et en évitant les pièges. Un peu comme le fameux labyrinthe en bois avec lequel nous avons tous joué étant petits, et dans lequel il faut amener une bille d’acier à la sortie en inclinant le plateau, ici c’est en se servant du joystick de la manette que l’on manipule le décor. Facile ? Pas toujours !

 

Super Monkey ball labyrinthe en bois

Le blackout de cet hiver sera le moment idéal pour ressortir cette console de jeu avant-gardiste qui fonctionne grâce à l’énergie générée par votre frustration.

 

J’ai apprécié l’ambiance chatoyante du jeu et son ton intentionnellement surexcité. Pourtant, il faut faire preuve de retenue pour ne pas se précipiter au risque de devoir recommencer en haut de la pente. Les niveaux sont courts et peuvent se recommencer à l’infini. Nous avons donc là un terrain parfait pour permettre à de jeunes enfants découvrant progressivement le monde des jeux vidéo de faire preuve de dextérité. La frustration peut se faire sentir après plusieurs échecs, mais si elle devient trop forte, il est toujours possible de changer de mode est de s’affronter, jusqu’à 4 joueurs, dans des petits jeux rigolos (idéal pour des parties courtes).

 

Super Monkey Ball Banana Mania chute

Ça arrive.. assez souvent. Mais on recommence !

Échecs et primates

Super Monkey Ball Banana Mania est un bel hommage, bien réalisé, offrant un large contenu (vous pouvez ignorer les éléments supplémentaires payants qui n’apportent pas grand-chose). Il permet d’entraîner son adresse et de développer une compétence qui sera utile dans beaucoup d’autres jeux (déplacer la caméra). Mais propose également des activités variées et la possibilité d’organiser des compétitions dans la fratrie (celui qui finit le plus vite, qui attrape le plus de bananes, etc.).

 

Super Monkey Ball Banana Mania mer

Les environnements variés sont plaisant !

 

Quelques propositions de réflexions autour du jeu :

  • Si la tension devient trop forte après des échecs répétés, c’est qu’il est temps de faire une pause. La frustration ressentie est tout aussi réelle que dans n’importe quelle autre activité.
  • Fixer des règles pour jouer ensemble : le mode principal se joue seul, alors on se passe la manette à chaque fin de niveau ? À chaque essai raté ? Tous les trois essais ?
  • La bande-son du jeu (musique et bruitage) est assez typique des jeux japonais. Ce qui veut dire potentiellement irritante pour l’entourage du joueur. N’hésitez pas à demander de baisser ou couper le son !

 

Super Monkey Ball Banana Mania aide

Si besoin, un mode facile est proposé après plusieurs échecs successifs. A voir si on privilégie la gestion de la frustration ou l’ego ?

 

Note: 8 ouistitis sur 10

Testé sur Switch. Également disponible sur PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X|S

 

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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