Bienvenu au Parc Hystérique [ WarioWare: Get It Together! ]

Wario, c’est juste un type normal en qui chacun peut se reconnaître : il aime manger de l’ail, il adore l’argent et tente d’en amasser sans se fatiguer. Outre ses innombrables apparitions dans la franchise Mario, cet énergumène est le protagoniste de deux séries notables : les Wario Land et WarioWare. Si les premiers sont simplement des platformers « pas comme Mario », les seconds se définissent par des micro-jeux à résoudre en quelques secondes et dont les instructions apparaissent en deux mots au début.

Rien de nouveau sous le soleil de WarioWare : le cœur de Get It Together se présente comme une succession de micro-jeux, assaisonnée de variantes moins frénétiques. Pas de motion control (bonjour Smooth Moves) ni d’actions tactiles (coucou Touched!), juste le joueur, un stick et un bouton.

 

WarioWare Get It Together!

Mon nouveau fond d’écran

 

Les premières heures sont un passage forcé par le mode Histoire, qui permet de découvrir petit à petit les micro-jeux et surtout la vingtaine de persos jouables. Le contexte est vite posé : Wario a créé un jeu vidéo parce que c’est à la mode et que ça rapporte. Dommage pour lui, un virus est entré dans le jeu et – non content de corrompre le jeu – il aspire Wario et ses collègues dans la console. Wario va devoir traverser tous les niveaux de sa création pour retrouver ses potes et remettre de l’ordre dans ce bazar, parce que quand même faut pas pousser.

La force du jet d’ail

Chaque monde du jeu dans le jeu regroupe une douzaine de micro-jeux par thème. Pour progresser dans le mode histoire, il faut réussir quinze épreuves suivies d’un boss, le tout en commettant moins de quatre échecs. Un nouveau perso est présenté à chaque monde, avec une petite séquence d’introduction plus ou moins déroutante. Chaque série de jeux doit être affrontée avec une équipe de trois, dont le personnage qu’on retrouve au début. Cette formule impose donc de jouer tous les protagonistes au moins une fois, ce qui n’est pas si mal, vous allez voir.

Tous les personnages ont des contrôles qui leur sont uniques et qui vont influencer l’approche de chaque jeu. De grosses différences existent entre les protagonistes. Il y a les faciles, qui volent et tirent parfois des projectiles, les habituels, qui marchent et sautent, et finalement les oh-non-pas-lui-elle-iel, qui soit n’ont pas de jambes, soit bougent sans arrêt, soit bougent à l’opposé de l’input.

 

WarioWare Get It Together!

Une belle brochette. Le style SD peut dérouter mais permet de donner la même taille à tout le monde.

 

Le mode Histoire est plié en quelques heures. S’il permet de débloquer tous les autres modes de jeu, il n’implique pas d’avoir testé tous les jeux, ce qui laisse quand même quelque chose à se mettre sous la dent pour la suite. Loin d’être difficile, l’aventure est par moments satisfaisante, notamment avec les variantes plus ardues sur la fin. C’est cette combinaison de concentration élevée par à-coups et la possibilité de ressayer rapidement qui fonctionne bien.

Canapé aux gens bons

Personnellement, je ne rangerais pas Get It Together dans le panier des couch games, avec Mario Party, Overcooked ou encore Moving Out. À l’image de Mario Kart ou Towerfall, le jeu est accessible, mais une connaissance du gameplay donne un avantage sérieux sur les vrais débutants. Malgré tout, il existe plus de modes de jeu multi que solo et de nombreux sont coopératifs. Pour commencer, le mode histoire peut se parcourir en duo. Les deux joueurs sont alors ensemble pour remporter les épreuves. Le mode Varié quant à lui propose dix autres façons de jouer, dont trois uniquement coopératives.

 

WarioWare Get It Together!

Le split screen : la seule vraie façon de jouer à plusieurs.

 

Certains mini-jeux « Variés » n’ont rien à voir avec ceux de l’histoire, comme un volley-ball ou un jeu de combat, tandis que d’autres reprennent les micro-jeux. Mention spéciale pour Hockey Chaos, où les joueurs doivent à tour de rôle remporter un micro-jeu pendant que les autres déforment son écran de jeu. Get It Together se laisse donc jouer aussi bien en solo qu’en multi.

La communauté du Wario

Cette frénésie à chaque instant peut aussi bien pousser à se dire « Allez encore une petite ! » que de lasser après quelques parties. Une fois passée la découverte des jeux et des personnages, le soufflé retombe un peu. Il y a bien des défis classés hebdomadaires qui permettent de se mesurer au monde entier, ou la garde-robe sans fin à débloquer, mais ça reste davantage du remplissage que du contenu original.

 

WarioWare Get It Together

On touche même à la théologie. Depuis le temps qu’on vous dit que c’est éducatif.

 

222 micro-jeux avec une équipe de trois parmi 20, ça fait 253’080 arrangements possibles. Je ne crois pas que ce soit l’argument principal en faveur de Get It Together, mais il y a de bonnes chances d’être le premier à tester l’une ou l’autre combinaison.

Si je retourne jouer à un Wario Ware, c’est surtout pour m’envoyer cul-sec une tasse d’absurdité sauce cacahouètes. Get It Together ne déçoit pas de ce côté-là. L’imagination sans filtre des concepteurs a pondu de petites merveilles : épiler les aisselles de Zeus, éteindre une saucisse en feu avec le Manneken Pis ou encore décoller un avion d’une langue de caméléon. Une demo est disponible sur le Nintendo eShop pour vous faire votre propre idée avant d’investir.

Note: 6 Bratwurst sur 10

Disponible exclusivement sur Switch.

 

 

Author: Vertigo

Un jour de départ à la Gamescom, une gastro foudroyante avait terrassé pratiquement l’ensemble de la rédaction de Semper Ludo. C’est donc sur un quai de gare que fût recruté Vertigo, à titre de stagiaire porte-gobelet. Il aurait pu s’appeler Augustin, mais non. Le pérégrin sillonnait la région, à pied nus, bien dans ses baskets, en quête d’une pauvre âme à soulager d’un fardeau, d’un prochain à aider ou d’une veuve à dés-éplorer. Sa 3DS ne quitte jamais sa poche et il est doté d’une connaissance de la culture japonaise éclairée et d’une sagesse mystique lorsqu’il s’agit de refuser les petits fours d’un éditeur véreux (ceux aux anchois). Il boxe dans la catégorie Nintendo depuis la NES, mais ne rechigne pas à tâter du PC et sait lire dans les étoiles les mouvements de ses adversaires sur Towerfall. Vertigo a ainsi embrassé (avec la langue) la cause semperludienne et a su prouver sa valeur en gagnant ses galons de chroniqueur. Certaines rumeurs et Paris Match affirment qu’il est capable de parler aux yoshis les soirs de pleines lunes et qu’il les rejoindra lorsque le moment sera venu. En attendant, on lui demande juste de rendre ses textes.

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