Un test sans spoilers [The Last Of Us part II, PS4]

Quatre ans après son annonce officielle lors du PSX 2016, The Last of Us part II (oui, c’est long comme titre) est enfin là. Attendu comme le messie, ce deuxième volet doit donner suite à un jeu encensé par la critique et le public. Lourde tâche donc.

En 2013, une infection se répand à travers le monde et anéantit quasiment la totalité de l’humanité. Les événements du premier volet se passent 20 ans plus tard, en 2033. The Last Of Us part II se déroule encore 4 ans plus tard. Comme d’habitude, je vais essayer d’éviter au maximum les spoilers et de me limiter à vous montrer seulement les deux premières heures de jeu.

Cependant, pas facile d’esquiver les divulgâchages quand on parle de TLOUPII (son petit nom), parce que l’histoire et les personnages en représentent l’attrait principal. Comme souvent dans les productions Naughty Dog, le gameplay sert l’histoire et pas l’inverse.

The Last of Us Part 2 décors

Comment c’est beau!

Explorez c’est gagné!

Ce n’est pas pour autant que le gameplay est mauvais, attention à ne pas se méprendre. Vous passerez beaucoup de temps à explorer pour récupérer du boxon à droite à gauche. Que ce soit des munitions, des trucs à collectionner, ou des provisions pour crafter des grenades artisanales et améliorer son personnage. Vous ne voulez pas non plus passer à côté de cette balle de fusil et ce demi-chiffon qui vous servira plus tard pour un cocktail Molotov.

Ce sont toujours les petites pilules qui vous permettent de débloquer des compétences (autant dire que vous prenez des amphétamines). Cette fois-ci par contre, les livres que vous trouvez ouvrent une nouvelle branche à l’arbre de progression.

The Last of Us Part 2 puzzles

Tous les puzzles ne sont pas compliqués, la preuve en images.

À la guerre comme à la guerre!

Ces compétences vous aideront en combat pour, par exemple, mieux vous camoufler ou augmenter votre barre de vie et elles sont cruciales pour survivre. Le combat dans TLOUPII est bien loin d’un Uncharted et impossible de passer par la grande porte en tirant sur tout ce qui bouge. C’est peut-être faisable en très facile, mais sinon oubliez. D’ailleurs, je parle de combat, mais l’idéal c’est encore d’éviter de se battre et passer sans être vu.

Le challenge est là pour ceux qui le désirent, la difficulté allant de « je veux juste me promener » à « j’aime recommencer vingt-cinq fois le même passage ». Il faut dire que ces satanés claqueurs (les « zombies fongiques ») sont de retour et donnent du fil à retordre. En difficulté normale, certains passages m’ont quand même demandé quelques essais avant de pouvoir continuer.

Le bestiaire s’est étoffé de quelques infectés en plus (des nouvelles phases d’évolution du virus) et les ennemis humains se baladent parfois avec des chiens qui vous traquent dès qu’ils choppent votre odeur. Vous pouvez maintenant vous coucher pour être encore moins visible, et surtout il y a maintenant un bouton pour esquiver une attaque au corps-à-corps. Très pratique quand ça part en sucette. Dans le premier jeu, si un ennemi vous approchait de trop près, il vous faisait perdre une bonne part de votre vie en vous saisissant. Le seul moyen était alors de les garder à distance. Mais maintenant, avec un bon timing, vous pouvez même tuer des claqueurs (ces saloperies blindées qui vous repèrent au bruit) au corps-à-corps.

The Last of Us Part 2 claqueurs

Ces saletés de claqueurs sont de retour.

MacGyver de l’apocalypse.

Comme je le disais plus haut, le crafting est une partie essentielle du gameplay de TLOUPII. Vous devrez fabriquer vos soins, vos armes de jet, vos explosifs. Vous tomberez aussi quelques fois sur un établi qui vous permettra d’améliorer vos armes grâce à de la ferraille ramassée.

Heureusement, The Last Of Us part II a abandonné sa mécanique de couteaux qui se brisaient et vous limitaient dans vos assassinats silencieux d’ennemis plus imposants. Il n’y a donc plus non plus de portes ouvrables seulement avec des provisions que vous n’avez peut-être pas à ce moment-là. Dans cette suite, Naughty Dog a préféré cacher les choses intéressantes. C’est-à-dire qu’il faut observer, explorer, voire même parfois résoudre un mini-puzzle à base de câbles à rebrancher pour pouvoir atteindre une salle qui vous fait de l’œil.

Coucou je suis où?

Et là, un petit géranium.

Les graphismes sont à pleurer tellement c’est beau (même sur une PS4 basique édition prolétaire). La lumière et les particules rendent super bien, les environnements sont magnifiques. Vu que quelques années se sont écoulées depuis la première partie, la nature a encore plus repris ses droits et la végétation est luxuriante. Certaines routes ont disparu, les bâtiments se font gentiment recouvrir entièrement de verdure. Malheureusement, les intérieurs sont un poil plus répétitifs, du genre à voir 15 fois la même commode, mais je pinaille.

Le level design est toujours aussi recherché et ingénieux. Pour aller du point A au point B il existe des dizaines de chemins différents, et il y a même souvent des récompenses pour ceux qui s’écartent des sentiers battus. Si une approche ne fonctionne pas quand ça grouille d’ennemis, il y a sûrement une autre voie plus discrète.

C’est beau je vous dis!

Orgasme sonore.

Je pourrais presque faire un test à part juste pour vous parler de l’audio dans ce jeu. La musique de Gustavo Santaolalla est une fois de plus sublime et accompagne admirablement le déroulement de l’histoire. Des ambiances qui mêlent toutes les émotions à la perfection. Bref, le Gus signe pour la deuxième fois une BO digne des plus grands.

Le design audio est quant à lui évidemment excellent. La neige craque quand tu passes dessus (spoiler alert, il y a de la neige), les pistolets font piou piou, les infectés poussent des cris terrifiants, c’est bien fait et c’est agréable pour les tympans. Mais je ne vais pas m’éterniser dessus, car il n’y a pas grand-chose à rajouter. Vu que c’est bien fait, on n’y pense pas.

« I’m Batman! » Le mode photo est toujours aussi cool.

Le cinéma à la maison.

Le jeu d’acteur est sans grande surprise exceptionnel grâce à la motion capture. Naughty Dog tournent leurs cinématiques comme on tourne une scène de film, avec tous les acteurs présents qui jouent entièrement la scène. Le rendu des expressions faciales est donc proche de la perfection.

Tout ce que je peux vous dire sur la VF, n’y ayant pas joué, c’est que les acteurs du premier volet sont de retour. Le doublage est donc au moins aussi bon que pour son prédécesseur.

Le jeu ne possède pas de multijoueur. Si je ne m’abuse, il avait été ajouté à grand renfort de DLC et ça risque bien d’être à nouveau le cas.

Des petits problèmes de constipation avec tout ce stress.

Stress post-traumatique.

The Last Of Us m’avait à l’époque complètement bouleversé et reste à ce jour l’expérience vidéoludique la plus forte en émotions que j’ai pu connaître en vingt-cinq ans de jeu. Je ne peux pas vous parler de l’histoire sans vous gâcher la surprise de la découverte, mais elle reprend les mêmes thèmes que dans le premier et les développe encore. Jusqu’où serions-nous prêts à aller pour survivre ? Est-ce que c’est de l’égoïsme ? Qu’en est-il de la culpabilité ?

Je trouve l’histoire et les personnages toujours aussi poignants. Ça paraissait impensable, mais Naughty Dog l’a fait: une version améliorée d’un jeu déjà au panthéon des œuvres marquantes.

Vous allez chialer, vous allez rire, vous allez stresser, vous allez rager. Quand on joue à The Last Of Us part II on n’en ressort pas indemne, vous serez prévenus…

10 champignons sur 10.

Disponible sur PS4 exclusivement.

Author: Marsouin

Un homme, une œuvre, une légende ! Ainsi se résume Marsouin, de son vrai nom Marcel Soupape. Il fit ses premiers pas vers la gloire avec la console NES, grâce à son mentor et modèle, son frère. Et tout de suite, c’est le tourbillon et l’enchaînement, notamment, de la Super NES, la N64, la Dreamcast (pas son meilleurs passage), Playstation, Xbox et enfin Xbox 360. Malgré une légère décadence dans son parcours, compensé notamment par sa liaison constante avec un PC, ce n’est rien comparé à la traversée du désert qui suivi. Ni les consoles, ni les PC ne furent d’intérêt pour lui, mais seulement les femmes, l’alcool, la drogue (Les Tuc) et le Djent. Un classique, mais l’histoire finit bien. Car soudain, c’est la rédemption! Contacté par Rael directement, il redécouvre son potentiel via un bol d’urine tous les matins et s’achète une PS4. Depuis le succès est à nouveau au rendez-vous, comme une annonce d’apocalypse.

Share This Post On

Submit a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *