Après en avoir découvert les premiers visuels en 2014, nous attendions avec envie la sortie de Towaga sur smartphone. De la Suisse romande aux sommet des temples mayas il y a une trotte, alors ¡vámonos!
C’est depuis leurs locaux lausannois que le studio Sunnyside Games a poussé vers le bord du nid son petit dernier, pour le regarde fièrement s’envoler vers le haut du classement des applications payantes les plus téléchargées en Suisse (top 30 selon l’annonce faite via Twitter). On y incarne Chimù, sorcier de son état, qui avait décidé de se poser, tranquille, sur une pyramide pour y ritualiser en paix. Mais le voilà assailli par de vils monstres de la nuit, fonçant sur le temple, tels des touristes américains à Chichén Itzá. Le but du jeu est d’empêcher ces créatures de différents types, petites, grosses, volantes, bondissantes, etc, d’atteindre le sommet et de venir vous mordiller les mollets. Un doigt sur le coin inférieur droit de l’écran permet d’orienter son tir, alors que celui de gauche sert à lancer un rayon de lumière qui immobilise, d’un coup, tous les ennemis situés sur sa trajectoire. Il faut donc faire preuve d’adresse et de dextérité pour parvenir à tous les éliminer, avant d’être submergé. Détruire un ensemble de cibles en même temps permet de cumuler les points et de regagner un peu de vie.
L’animation est d’une qualité impeccable et d’une fluidité qui casserait aisément trois pattes à Doh-naald, divinité maya des canards. Impossible de ne pas être sous le charme de la direction artistique choisie. On en vient presque à regretter qu’elle ne soit au service “que” d’un jeu mobile. Au lancement du jeu, un écran nous prévient que l’expérience est meilleure au casque et effectivement la bande son colle très bien à l’ambiance mystique générale, voire dramatique en cas d’échec. Les développeurs annonçaient justement vouloir un jeu qui ne soit pas trop facile et le moins qu’on puisse dire c’est que cet objectif est atteint, puisque nous avons sué sang et tequila pour passer le deuxième niveau! La difficulté a d’ailleurs été revue à la baisse lors d’un premier correctif. Malgré ces bons aspects, nous restons peu partagés quant à notre avis. Si le jeu tourne très bien, même sur des modèles de téléphone peu récents (Samsung S4 vieillissant, par exemple), les situations de stress donnent souvent lieu à des cafouillages et il devient difficile de suivre l’action, surtout lorsque le doigt servant à viser-tirer obstrue complètement le champ de vision sur la droite du temple. Les monstres apparaissant selon le même paterne à chaque fois, on oscille parfois entre sentiment de performance quand on l’a appris et frustration liée à une forte répétitivité. Pourtant, au vu de tout ce travail abattu et de la passion insufflée, il est plus que nécessaire que d’autres jeux à venir puissent profiter du même soin, alors volontiers ¡hasta siempre!

Un prix fixe de départ et aucune micro-transaction avec des mises à jour annoncées tout au long de l’année: une politique à saluer.
Note: 4 Old El Paso /10