Dans Monsters Are Coming, la vraie héroïne n’est pas un chevalier, ni une magicienne, ni même un blob radioactif. Non, ici, c’est une ville entière qu’on incarne — et qu’on tente tant bien que mal de sauver d’une horde de monstres qui semble avoir très envie de tester sa solidité. Une ville mobile, bringuebalante, en route vers un refuge qu’on ne voit jamais vraiment, mais dont on espère qu’il existe.
Le joueur, lui, n’est qu’un personnage de passage : armé, courageux, mais surtout mortel. Car oui, la mort n’est pas qu’une fatalité ici, elle devient littéralement une pierre tombale qui vient s’incruster dans la grille de votre cité. Autrement dit : chaque erreur de parcours réduit un peu plus votre espace de jeu. Un concept à la fois cruel et élégant, parfaitement dans l’esprit du rogue-lite que le studio Ludogram revendique.
Durant les assauts de monstres, on construit et on ajuste. Dix bâtiments, dix grilles différentes, et la possibilité d’enchaîner les combos en associant structures et pouvoirs pour créer de véritables chaînes d’attaque ou de soutien. On pense un peu à du deckbuilding revisité : on compose son “deck urbain” avant chaque run, on apprend, on s’adapte, on recommence. La dimension tactique est soutenue par un système de progression multiple : les minions, les tours et même le héros gagnent des niveaux. Et en finissant une partie, on débloque de nouvelles villes, chacune avec son style, ses capacités et sa manière d’aborder la survie.
Avec son concept malin et sa mise en scène soignée, Monsters Are Coming joue la carte du rogue-lite intelligent, celui qui récompense la planification autant que le skill. Et mine de rien, diriger une ville entière tout en essayant de ne pas mourir soi-même, c’est une belle métaphore du game design moderne : toujours en mouvement, toujours au bord du gouffre. Pas encore de date de sortie (PC), mais déjà une petite hype.
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