Il y a des jeux qui se cachent derrière de belles promesses, et puis il y a Gate Zero, qui se cache surtout derrière… Jésus.
Pas n’importe lequel, hein, mais le Jésus biblique — parce que manifestement, distinguer entre la figure religieuse et le personnage historique, c’est trop demander, même après avoir “collaboré avec des historiens et des archéologues”, dixit la personne qui me présentait le jeu.
Concrètement, on est en 2072, le monde est contrôlé par Unifi, une société qui veut manipuler l’histoire. On joue Max, un jeune transporté dans l’ancien Israël au temps de Jésus, avec pour mission de restaurer la “vérité”. Mais attention, pas une vérité historique : la vérité selon Gate Zero. Disons qu’Ubisoft a fait Assassin’s Creed, et eux se sont dit “faisons pareil, mais en catéchisme interactif”.
Graphiquement, rien à redire : Unreal Engine 5 fait son boulot, c’est coloré, plutôt joli, ça brille même un peu. Sauf que derrière, c’est l’open world le plus tiède de l’année. On infiltre, on jette des pièces pour distraire les gardes (jamais vu ça, vraiment révolutionnaire), on saute et on dash un peu plus loin que d’habitude grâce au super-bâton et au gadget au poignet de Max. Bref : tout est “bien fait”, mais tout a déjà été fait mille fois ailleurs, et en mieux.
La séquence présentée ? Plate. Pas de combats, des documents à ramasser qui servent à prouver que Unifi ment (quelle surprise), et un récit qui peine à trouver sa voix entre fiction dystopique et prêche interactif. On sent bien la volonté de mélanger Bible et Histoire, mais au final c’est surtout une longue homélie déguisée en RPG. Alors oui, Gate Zero se dit “jeu d’exploration spirituelle”, mais derrière son vernis technique et son storytelling dystopique, ça ressemble surtout à une tentative de prosélytisme camouflé. En clair : le catéchisme du futur, mais avec un bâton magique et un dash.
Sortie encore indéterminée (+ 2026 après JC sûrement), sur PC, PS5 et Xbox Series.
