En voilà une qui est passée de l’ombre à la lumière. La licence Monster Hunter, il y a dix ans, était austère et méconnue. Mis à part au Japon où elle a toujours eu beaucoup de succès c’était, pour nous autres occidentaux, une série réservée à une clique d’initiés, le plus souvent cantonnée au format portable. Elle profitait malgré tout d’excellentes ventes, d’excellentes critiques et d’une communauté des plus dévouée. Et puis, en 2018, est arrivé Monster Hunter World, l’épisode qui a plus ou moins propulsé la série sous les projecteurs. Avec la volonté de « simplifier », d’accélérer les parties et de rendre la chose plus abordable pour un public plus large, le succès du jeu a été au rendez-vous et Monster Hunter est devenue une franchise monstre (elle était facile à placer celle-là).
S’en est suivi Monster Hunter Rise sur Switch en 2021. Un opus qui venait lui aussi mettre un coup de pied dans la fourmilière en rendant les déplacements, d’habitude lourds et lents, rapides et dynamiques, permettant ainsi de réduire les temps de chasse pour chaque bestiole d’une quarantaine de minutes à une vingtaine. Un jeu qui a donc poursuivi le processus débuté avec World (certains diraient même avec le 4, mais ne chipotons pas) de rendre la chose plus accessible et davantage adaptée à un public de plus en plus large. Là aussi, le succès a été au rendez-vous, et c’est très bien. Arrive maintenant Monster Hunter Wilds.
Ce nouvel épisode destiné aux générations de console actuelles et après une heure de jeu dessus lors de cette Gamescom 2024, le résultat est… j’ai envie de dire sans grande surprise. Comprenez que c’est très bien, parce que c’est Monster Hunter : les grosses bestioles, les combats épiques, longs et épuisants, les ressources à n’en plus finir et toujours les meilleures animations de l’industrie, mais l’impression qui prédomine est que je ne vois pas exactement le point d’accroche de cet épisode. Alors certes, on trouve des maps grandes et avec un relief important, des monstres gigantesques aux textures magnifiques, mais il manque simplement un élément qui justifie « l’existence » de cet épisode. Il semble en être juste un de plus. Et tant mieux pourrait-on dire. Car la formule continue malgré tout à être optimisée. Cela peut aussi signifier qu’il y a moins à optimiser qu’avant, alors les développeurs procèdent par petits ajustements et pas par monstre grandes modifications (facile là aussi). Niveau nouveautés notables en une heure de jeu, le héros peut parler pour la première fois. Ils ont ajouté une sorte de système de verrouillage caméra pour éviter de devoir toujours la gérer manuellement, et, euh… pas grand-chose d’autre, du moins lors de cette session.
Petit bémol un peu inattendu : pour un jeu qui sort sur PS5 et Series X, je n’ai pas trouvé les décors particulièrement agréables à l’œil. Le tout semble un peu rêche avec des textures un peu brutes, voire très pixélisées par moment. Voilà.
Certes, il peut sembler bien inutile de vous parler d’une heure de jeu sur un titre sur lequel les plus assidus passeront certainement des milliers d’heures. Je n’ai finalement chassé que deux monstres dont un devait être séparé de ses copains en lui tirant un projectile dessus afin de les faire fuir dans toutes les directions et de pouvoir ainsi le prendre seul dans un coin. C’était sympa, captivant, long, éprouvant et assez gratifiant… C’est Monster Hunter comme on le connait. Et j’imagine également que Capcom en garde sous le pied pour distiller des infos et alimenter la communication jusqu’à la sortie de Monster Hunter Wilds. Un titre sur lequel l’éditeur japonais mise visiblement énormément. Mais de ce que j’en ai vu, c’est du Monster Hunter, et rien d’autre. Que demande le peuple ? Probablement plus de Monster Hunter, alors il semble qu’il sera servi en 2025 lors de la sortie de Monster Hunter Wilds sur PC, Xbox Series X|S et PS5.
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