En guise d’introduction à cet article, je vous laisse simplement jeter un œil à ce clip du groupe OK Go.
Crazy Machines 3 est un jeu qui s’adresse au Doc Brown de Retour le Futur, au père dans Chérie, j’ai rétréci les gosses, ou à celui de Gremlins, qui sont en vous. Si vous avez toujours voulu voir la démonstration des réactions en chaîne de l’effet papillon, mais que vous avez un peu la flemme de revoir tout l’aménagement de votre appartement en conséquence, vous trouverez votre bonheur ici. Développé par les allemands de Fakt Software et édité par Daedalic (mes petits chouchous de la Gamescom 2016), ce troisième opus vous propose de compléter des machines à faire pâlir d’envie Tinguely. Un domino par-ci, une boule de bowling par-là, un poids sur une poulie qui viendra pousser ce petit camion, qui heurtera le bouton de la mise à feu d’une fusée vers la cible à atteindre [reprendre sa respiration]. Un inventaire sur la gauche vous montre les objets que vous avez à disposition, à vous de retrouver l’emplacement de chacun.
La première étape sera donc toujours d’essayer de se glisser dans la tête du concepteur désaxé pour comprendre où il voulait en venir. Car rien de plus évident qu’une succession d’une dizaine événements pour allumer la lumière, non? Il est possible de zoomer et de déplacer la caméra, mais la machine n’occupe jamais plus d’un écran. La réaction en chaîne peut être lancée aussi souvent que l’on veut. Tant que l’on n’a pas mis tous les éléments au bon endroit, le niveau n’est pas validé, forcément. Sans avoir joué aux deux précédents volets, je trouve ce Crazy Machines 3 original et très sympathique. Attention toutefois, il faut plutôt le concevoir comme un jeu de courtes sessions, le principe étant quand même relativement redondant. Je l’ai installé sur une tablette Surface Pro 3 et il se prête fort bien à cet environnement nomade (à condition de ne pas être trop radin sur la réduction de la qualité graphique et idéalement d’avoir une souris à disposition). Parfois certains mécanismes doivent se placer au poil de moustache près et cela peut en devenir un peu frustrant. Ce qui renvoie également vers l’argument de privilégier une pratique brève.

… alors que d’autres vont vous donner l’impression que vous auriez mieux fait de suivre des cours de physiques plutôt que des ateliers cupcake.
Il y a quelques jours, les développeurs ont annoncé la sortie d’un patch plutôt important. Celui-ci amène notamment plusieurs nouveaux objets à utiliser, surtout dans le mode création qui permet de partager ses machines les plus machiavéliques avec d’autres joueurs. L’éditeur va d’un mode très simple, accessible à tous, jusqu’à la possibilité de complexifier le tout en reprogrammant les composantes de chaque élément. Dois-je être surpris que la communauté en ligne proposant ce genre de machine soit majoritairement allemande? La mise à jour a également ajouté la possibilité de créer des mini-jeux, dans le même état d’esprit de liberté que ce que Little Big Planet proposait. En revanche, ceux proposés directement sont très dispensables.
La mise à jour étant gratuite, pour un jeu proposé à 14 CHF, je vous recommande d’y jeter un œil… et de le regarder rouler dans une gouttière, avant d’être soulevé par un ballon qui sera entraîné par une roue dentée, pour finalement arriver dans une tasse de thé que vous pourrez tranquillement siroter, d’une main, pendant ces soirées d’hiver. A l’image des machines du jeu, cette conclusion est très alambiquée, j’en conviens volontiers.
Note: 7 Trust me I’m an engineer sur 10