Code Name S.T.E.A.M. c’est un peu « XCOM pour tous ». Attention, j’ai pas dit « pour les nuls ». Cette nuance fait-elle la différence?
Forcément quand il y a une forme de jeu de mot dans le titre, ça intéresse le rédacteur « semperludien » que je suis et quand, en plus, c’est un titre original (comprenez « non-estampillé Mario ») sur une console Nintendo, je saute sur l’occasion de découvrir cette mystérieuse agence. Derrière cet acronyme se cache donc l’organisation ultra-secrète « Strike Team Eliminating the Alien Menace ». Rien que ça. Et comme les choses sont bien faites, voilà qu’une armada extra-terrestre se pointe sur Terre. En Angleterre, pour être précis. Probablement que ces visiteurs sont des amateurs de thé, ou qu’ils ont été dégoutés par le Christmas Pudding. Mais heureusement qu’ils débarquent, sinon comment expliquer le budget alloué par Abraham Lincoln à ce service? Encore un conflit provoqué comme justification, moi je vous le dis. Dans cette uchronie, tout fonctionne à la vapeur, y compris les armes et autres gadgets. Cette mise en contexte m’a bien plu par son côté steam punk gentillet. Ce brave Président Abe en tête de pont colle parfaitement avec ce rôle de Nick Fury victorien (et tellement plus classe que son homonyme chasseur de vampires).

Intelligent Systems, qui a développé CNSTEAM, est également à l’origine de Fire Emblem. Les amiibos issus de cette saga déverrouillent leurs personnages correspondants.
Le style graphique cartoon donne aux personnages un style très cool. Ceux-ci sont tous issus, ou inspirés, de grands classiques de la littérature anglo-saxonne (Lilly la Tigresse de Peter Pan, le Lion du Magicien d’Oz, Queequeg de Moby Dick, Henry Fleming de La conquête du courage ou encore Tom Sawyer). Du coup on est peut être plus proche de la Ligue des Gentleman Extraordinaires que des Avengers, mais bon. Au fil des missions, de plus en plus d’agents se joignent à votre troupe. A vous de choisir quatre personnages par niveau, en fonction de leurs armes et capacités propres, chacune consommant des taux différents de vapeur. Il faudra ensuite jongler entre eux pour savoir lequel est le plus adéquate face à telle ou telle situation.
Je citais XCOM en introduction car celui-ci reste une référence en matière de combats urbains en tour-par-tour. Un genre qui peut certainement décourager ou en déstabiliser plus d’un lors d’une première approche. C’est donc une version plus accessible que l’on trouve dans Code Name S.T.E.A.M. Chaque membre de l’escouade peut être déplacé indépendamment, dans les limites de sa réserve de vapeur. Celle-ci sert également à tirer. Se placer stratégiquement avant de choisir sur quelle cible ouvrir le feu (enfin, la vapeur) devient alors indispensable. Une fois ses actions accomplies, vient le tour de l’ennemi qui, malheureusement, dure beaucoup trop longtemps et souvent pour pas grand chose. Les mouvements des aliens sont trop erratiques pour vraiment tenter de prévoir une stratégie. Je pensais pouvoir concocter des plans complexes dans lesquels chacun jouerait un rôle à un moment précis. Mais je me suis souvent contenté de foncer vers l’objectif avec l’un des soldats que je laissais juste à côté de la porte, le temps que les autres me servent à trouver les bonus cachés, qui permettent de débloquer des nouveaux gadgets. Une difficulté assez mal dosée impose soudainement d’affronter des vagues d’ennemis incessantes, faisant nettement plus de dégâts que notre valeureuse troupe. De plus, la batterie de ma 3Ds m’ayant lâché quelques fois alors que j’étais au milieu d’une partie, m’obligeant alors à tout recommencer, je reconnais avoir décroché à la moitié du jeu environ.
Ni complètement raté, ni foncièrement bon, Code Name S.T.E.A.M. est un jeu intéressant si vous n’êtes pas trop regardant, ou exigeant, en matière de stratégie.
Note: 5 pressions sur 10