Notre premier contact avec la Gamescom 2014 s’est fait par le truchement de la conférence Microsoft. Ou plutôt par l’absence de conférence puisque nous sommes arrivés trop tard. A ce propos, on reviendra plus tard sur les trains allemands. Pour le moment parlons de la console avec le logo vert.
C’est donc dans un vieux bâtiment, redécoré aux couleurs verdoyantes microsoftiennes, que nous attendaient les jeux à tester. L’avantage d’être arrivé en retard c’est que la plupart des bornes sont maintenant accessibles, tant mieux pour nous!
Si Mush se laisse tenter par Forza Horizon 2, qu’il trouvera très arcade mais très fun avec changement de la météo et passages hors des sentiers battus, je repère les consoles proposant Evolve. Ce jeu est mon objectif de la GamesCom, je veux le tester avant de rentrer. Ok je l’ai trouvé, mais y encore pas mal de monde, damned, à repousser!
Je me laisse alors déambuler entre les écrans. J’évite soigneusement le MUR dédié au prochain Call of Duty et je jette un oeil à Fable Legends. Je suis pas complètement convaincu par ce que j’ai vu, ça a l’air plutôt répétitif. Un joueur joue un maître de donjons et tente d’empêcher les héros d’atteindre leurs objectifs. Mais le tout semble manquer de dynamisme.
On passe assez vite devant Killer Instinct et le coin des jeux de danse/mouvement, Fantasia: Music Evolved, Rabbids Invasion, Shape Up et Dance Central Spotlight et on s’attarde devant Ori and the blind forest et Sunset Overdrive. Le premier est une surprise. Ce jeu de plateforme rappelle visuellement Child of Light et semble, lui aussi, jouer la carte de « l’indé-poético-artisitique ». Il est prévu sur Xbox One mais aussi PC et Xbox 360. Le second, en revanche, est une grosse déception. Lors des premières vidéo de Sunset Overdrive, son côté décalé et irrévérencieux m’avait attiré. Je m’étais ensuite dit, en voyant du gameplay, que ça rappelait presque trop Infamous. Il se trouve finalement que ça y ressemble trop mais en mou et très répétitif. On essaye d’ailleurs de nous refiler des cannettes de la boisson qui transforme tout le monde en zombie dans le jeu. Suis-je le seul à y voir une métaphore douteuse?
Ah, on peut voir Halo 5? « Follow me to see the new Halo », nous dit un responsable de presse enthousiaste. Mush me rejoint, soit, allons y! Il nous faut encore attendre une dizaine de minute avant le début de la présentation. Ce qui nous laisse le temps de jeter un oeil par dessus l’épaule d’un joueur au prise avec une bestiole gluante dans Alien Isolation. Pas mal du tout! Flippant et prenant, je me promets de le tester plus tard. On assiste donc à une présentation de… Halo: Master Chief Edition. Une équipe de développeurs et producteurs, lessivés par plusieurs heures de conférences en boucle, nous démontre à quel point nous allons bouffer du Halo par wagons entier. A commencer avec Halo Channel, une sorte de Wiki pour la saga Halo accessible via le Xbox Live. On va pouvoir y regarder les épisodes de la série produite par Spielberg, mais aussi du stream de matchs live, ou encore parcourir les centaines de pages de données relatives aux personnages, lieux, armes, etc. Master Chief sinon, c’est une compilation des quatre premiers épisodes, dont les deux premiers sont revus en HD. Une fonction amusante permet à tout moment de switcher entre les version normales et HD pour pouvoir comparer. L’attaché de presse nous explique que les 3 et 4 sont tellement beaux qu’il n’y a pas besoin de les retoucher. Epic dude. Du coup le 3 devient plus moche que le 1. Paradoxe temporel?
Le temps file et l’heure de la fermeture approche. Nous quittons donc les lieux sereinement en pensant que nous pourrions compléter nos impressions avec les rendez-vous de tests prévu les jours suivants. Mal nous en a pris puisqu’ils ont purement et simplement été annulés, sans aucune explications. Ce ne sera là que la première brique d’un mur de consternation que nous allions, peu à peu, construire autour de Microsoft. A l’image de leur politique commerciale plus qu’étrange avec le lancement différé de la Xbox One et aux rumeurs d’abandon de la branche Xbox, nous n’étions pas au bout de nos surprises. A ce sujet, je vous recommande fortement, à coup de fer à repasser, le très bon article de notre confrère de Fellowsheep.ch, avec qui nous avons partagé beaucoup de cette aventure Gamescom 2014.
Avec le recul, Microsoft a fait office de parent pauvre de ce salon: peu d’exclusivité et encore moins de très intéressante. L’excitation était perceptible quand il a été annoncé que le prochain Tomb Raider ne sortirait que sur Xbox One, avant que nous apprenions, le lendemain, qu’il ne s’agit que d’une exclusivité temporaire. Un peu d’esbroufe donc.

ID@Xbox, la fameuse plateforme pour jeux indépendants de la Xbox One. A dénombrer parmi les victimes de nos rendez-vous annulés.
La Gamescom a tout un pannel de récompenses remises à la fin du salon. Je propose donc l’award du pire serveur au type qui s’y est reprise à 6 fois pour nous couler 2 petites Kölsch avant de nous oublier.