A mon signal déchaine les enfers de la connerie! [Saint Row IV, PC]

Ça fait longtemps que je n’avais pas autant rit à voix haute, seul devant mon pc en jouant, et ça, c’est plutôt bon signe!

Avec Saint Row IV on tient donc le dernier numéro de cette série déjantée, parodie entre autre du fameux GTA. Le concept de base est semblable au célèbre titre de Rockstar: un open-world avec des flingues, des voitures et pleins d’activités annexes.

Mais SRIV, c’est bien plus qu’une imitation. Il s’agit ici d’une surenchère dans le délire parodique qui bombarde le joueur de clins d’œil appuyés, rappelant toute l’histoire du jeu vidéo moderne et des films de geek de ces dernières année. Et tout est tellement exagéré que le gameplay de base est explosé au profit d’un jeu extrêmement rapide et dynamique dès le commencement.

D'accord...

D’accord…

Pour rappel, Saint Row, c’est l’histoire de la montée en puissance d’un gang dans la ville de Stilwater. Les numéros 1, 2 et 3 faisaient déjà dans le grand guignolesque et on atteint le sommet avec ce quatrième opus. Celui-ci nous fait démarrer à la tête des USA, repoussant une attaque d’extra-terrestres.

Le jeu suit ensuite une trame basé sur Matrix qui permet au joueur de disposer très rapidement (15 minutes de jeu!) de supers pouvoirs (sauts de 10 mètres, super sprint genre 150 kilomètres à l’heure, etc). Ces derniers permettent donc de visiter sous des angles surprenants et nerveux cette fameuse ville de Stilwater, repeinte aux couleurs de Zeniac, l’infâme chef des envahisseurs.

Vole petit oiseau, vole!

Vole petit oiseau, vole!

Cette nouvelle exploration dynamique permet d’atténuer la principale critique que je ferai au jeu: ça ressemble plus à un excellent addon (non, pas un dlc! couché le jeune!) qu’à un nouveau jeu. En effet, une partie des jeux/quêtes annexes étaient déjà présentes dans l’épisode précédant et tant le graphisme que l’architecture n’ont pas été profondément retravaillés.

Une canette géante comme boss, oui voilà...

Une canette géante comme boss, oui voilà…

A ce propos, veuillez lire l’excellent test du dernier Batman par le non moins excellent Mush, Il semble que le jeu de l’homme chauve-souris connaisse le même problème. Attention développeurs, ne cédez pas à la facilité, on vous surveille.

Mais le plaisir ultime de ce titre reste le scénario abracadabrantesque et l’exagération volontaire du gameplay. C’était pourtant un trait coutumier de la série mais cet opus repousse très loin les limites de l’inimaginable et se moque de manière plus ou moins bienveillante de la concurrence.

Et tout ceci sans parler d’un mode multi-joueurs qui permet à deux comparses de vivre la totalité du scénario en coopératif avec, en supplément, un certain nombre de missions totalement dédiés à ce mode de jeu.

What?

What?

Finalement, Saint Row IV s’avère être un bon jeu. Il a surtout pour lui un humour sans limite et pas forcément politiquement correct. Il utilise volontairement les codes du genre pour habilement les balancer dans la figure du joueur et lui rappeler ainsi combien le développement des jeux AAA actuels est, en grande partie, sclérosé par une absence de prise de risque. Pour le quatrième épisode d’une série à succès c’est un paradoxe amusant que le jeu lui-même n’hésite pas à parodier également.

En résumé, ce jeu offrira de très bon moment aux aficionados du gang comme aux autres, même si les premiers nommés risquent de laisser tomber une partie des mini jeux annexes pour les avoir déjà pratiqué.

8.5 balles de DubstepGun /10

Dubstepgun, oui tout à fait.

Dubstepgun, oui tout à fait.

 

Author: Zyvon

Élevé à la dure par des parents aux penchants amish, hermétiques à la technologie, l’accès aux jeux vidéo n’a pas été facile pour Zyvon. C’est en utilisant l’argent de sa bar-mitzvah, reçu lors de sa première communion, qu’il s’acheta lui-même un ticket pour les mondes diaboliques de la perversion sous la forme d’une Megadrive. #TeamSonic. Malheureusement, il vécu la crucifixion du hérisson bleu comme une trahison et renonça à jamais aux consoles, pour rejoindre les rangs bénis et accueillant de la glorieuse “PC Master Race”, en jurant qu’on ne l’y reprendrait plus. Son éducation sévère mais néanmoins rustique, lui a donné le gout des choses bien faites et faites jusqu’au bout. Zyvon est dur mais juste mais dur.

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